Plus de parkings pour moins de trains

Un pied de nez à la mobilité durable

Alors que la SNCB vient de confirmer ses mesures d'économies impliquant la suppression de 170 trains, et que les TEC réfléchissent dans le même sens, le dossier de demande de permis unique pour le parking-relais à LLN est toujours à l'étude à la Région. Urbaverkoi rappelle ses interpellations et inquiétudes.

Ce collectif citoyen se veut en faveur d'un aménagement du territoire pour un habitat et une mobilité accessibles à tous et aux impacts environnementaux minimalisés.
Il est dès lors favorable au développement du RER et à la densification autour des gares, mais pas à n'importe quelles conditions.
Il remet donc en cause le projet de parking-relais de LLN tel que conçu et suggère des alternatives.

Ce projet âgé de près de dix ans n'a pas été réévalué à la lumière des enjeux d'aujourd'hui, dont ceux liés au pic de pétrole et aux changements climatiques en cours. Il ne comporte aucune vision à long terme, notamment en terme de réaffectation possible de ces 5 niveaux enterrés. L'empreinte qu'il laissera sera pourtant indélébile.
Il ne tient pas compte des parkings existants à LLN (plus de 1.000 emplacements libres dans un rayon de 400m de la gare dont la moitié juste à côté des quais).
Ses accès, point sensible s'il en est, n'ont toujours pas fait l'objet d'une demande de permis de la part du SPW, alors que l'enquête publique pour le parking seul s'est achevée en juin dernier.
Ni la SNCB ni le bureau d'études ne sont à même de fournir une argumentation de son dimensionnement. Les calculs effectués par Inter-Environnement Wallonie démontrent pourtant qu'il est deux fois trop grand.
De plus, ses effets pervers n'ont pas été étudiés. L'étude d'incidences évoque simplement un probable effet d'appel : les places libérées sur l'autoroute par les navetteurs la quittant pour rejoindre le parking et le RER à LLN seraient potentiellement récupérées par des habitants de la région qui abandonneraient le train pour se remettre au volant...
Elle n'aborde même pas un autre effet pervers : la possibilité de se garer facilement à proximité de la gare RER pourrait inciter des navetteurs à s'y rendre en voiture plutôt qu'à pied, à vélo, ou en train à partir d'une gare trop peu (ou plus) desservie.

Or, ce projet s'inscrit dans un contexte où la SNCB ne peut donner aucune garantie sur la qualité du service RER. Ainsi, en octobre 2010, elle promettait 6 trains par heure en heure de pointe à la gare de LLN ; en mai 2011, elle redescendait à 4 ! Pourtant, des études prouvent que le temps d'attente entre deux modes de transport est bien plus déterminant que le temps de marche, maîtrisé par le navetteur.
C'est donc bien la qualité du service (des trains comme des autres transports en commun qui peuvent y mener) qui assurera, ou non, la réussite du RER. Les investissements de la SNCB semblent faire un pied de nez à cette évidence. Cette légèreté pourrait pourtant coûter très cher à la collectivité et au citoyen, par les investissements publics qu'elle induit et le coût environnemental porté par tous, bien que très inéquitablement.

Les alternatives ont été insuffisamment – voire pas du tout – étudiées.
C'est pourquoi Urbaverkoi appelle encore à ce que ce projet soit suspendu et remis sur le métier, avec des priorités cohérentes en terme de mobilité et d' « habiter » durables, au sens non galvaudé du terme, c'est-à-dire équilibrés tant des points de vue économique qu'environnemental, social et culturel. Cela donnerait ici :
* un projet de plate-forme multimodale globale donnant la priorité absolue aux modes doux et aux transports en commun.
* une utilisation cohérente des parkings souterrains existants.
* si cela s'avère nécessaire uniquement, la construction d'un parking judicieusement dimensionné et partiellement hors-sol juste de l'autre côté de la N4, soit à 400 mètres des quais (alors que la gare des bus en est elle distante de 600 mètres).

Cette localisation alternative permettrait de réduire fortement les impacts environnementaux directs du parking, sur la nappe phréatique (l'imperméabilisation de 23.000m2 au-dessus de cette nappe phréatique importante et sensible entraînerait un risque de pollution et un moindre réapprovisionnement.), sur la qualité de l'air et de l'environnement sonore... Il serait aussi possible de le concevoir modulable, c'est-à-dire reconvertible dans le cas probable où son occupation diminuerait avec l'accentuation des effets du pic de pétrole (mais aussi extensible le cas échéant)...
La zone prévue actuellement pourrait alors être consacrée au développement d'un véritable éco-quartier tel que le quartier Vauban de Fribourg. Il est utile de rappeler en effet que la contrainte de construire un quartier sur la dalle du parking-relais est utilisée par ses promoteurs comme argument pour justifier une densité démesurée (230 logements à l'hectare sans compter les commerces et bureaux) et que le surcoût sera répercuté sur les acheteurs ainsi économiquement sélectionnés.
Un éco-quartier « au sol » offrirait au contraire des possibilités d'auto-construction et d'auto-promotion innovantes et une empreinte écologique résolument faible.

Nimby or not Nimby...

Au-delà des mots...

Plus d'une fois, Urbaverkoi et ses membres se sont vu affublés du sobriquet de Nimbyste, sur le front ou sur le dos. Un moyen aisé et déplacé de ranger dans l'armoire des questions gênantes ?

Pour ceux pour qui cet acronyme n'est pas encore familier, Nimby signifie « Not In My BackYard » ou, en français, « Pas dans mon jardin »
Nous serions plutôt tentés d'en créer une nouvelle version, une version qui correspondrait mieux au citoyen qui voit plus loin que le bout de son jardin. Un citoyen que se préoccupe des choix posés en matière d'urbanisme, d'aménagement du territoire et de mobilité, parce que ceux-ci laissent une empreinte trop souvent encore écrasante et indélébile sur l'environnement. Empreinte qui sera laissée en héritage aux générations futures.
C'est donc l'heure du «Noop » ou « Not On Our Planet ». Un acronyme qui veut mettre un stop aux projets pensés dans une logique de court terme et prenant insuffisamment en compte le contexte environnemental et socio-économique actuel, nous menant vers une impasse à moyen ou long terme. 

Ainsi, Urbaverkoi est effectivement né dans le quartier jouxtant le projet de parking relais pour le RER, d'un mouvement d'opposition à ce projet. Une opposition à un projet pensé il y a près de dix ans et qui se doit, selon nous, d'être revu aujourd'hui à la lumière du pic de pétrole, des changements climatiques, du fossé qui se creuse au niveau social, ... et de leurs impacts actuels et à venir.
Urbaverkoi ne remet pas en question le développement du RER ni la densification autour des gares.
Ce qu'il remet en question, ce sont les projets pharaoniques et de prestige dont les effets pervers potentiels et les possibilités de reconversion ou de rénovation à long terme ne sont même pas envisagées. 
Du point de vue de la mobilité, il demande l'inversion des tendances actuelles qui donne priorité absolue à l'automobile et au développement d'infrastructures plutôt qu'aux modes de déplacements doux et aux transports en commun et à la qualité et l'accessibilité des services offerts par ceux-ci. 

Soutenue par des dizaines de personnes de tous les quartiers de LLN et aussi d'Ottignies, la « cellule active » de ce collectif est encore, il est vrai, en bonne part constituée de riverains du projet à l'origine de son émergence. Celui-ci concentre de grands enjeux et un grand potentiel et mérite donc que l'on s'y attarde. 
Alors pourquoi tant de riverains ? L'action citoyenne demande d'investir du temps et de l'énergie, dans l'analyse des dossiers notamment. Et les rapports de force ne sont pas en faveur du citoyen qui doit ajouter cette tâche, contrairement aux demandeurs et aux bureaux d'étude, à sa vie professionnelle, familiale,... 
Pour garder le cap et la volonté de s'engager, cela aide donc d'avoir les aberrations sous le nez, au fond de son jardin.

Nous en profitons aussi pour vous inviter, vous citoyen qui vous reconnaissez dans l'orientation d'Urbaverkoi, à nous rejoindre dans cette aventure.

Et, en attendant, mieux vaut en rire.

Pour empiler des cubes, on commence par le bas : du parking relais, son quartier, « ses jardins »

Accentuant l'impression de mascarade pseudo-démocratique laissée par une succession d'études et d'enquêtes publiques décousues, l'enquête publique pour la demande de permis d'urbanisme pour le  parc nommé « Jardins de la Courbevoie » s'est achevée le samedi 10 septembre (lire l'avis d'Urbaverkoi). Tout comme dans le dossier de demande de permis de lotir pour le quartier Courbevoie, on pouvait lire dans ce dossier que le projet de parking (RER + quartier Courbevoie) n'allait plus subir que de « minimes modifications ». 

Assertion pour le moins étonnante quand on sait que ce gros dossier-là est toujours à l'étude à la Région wallonne et qu'une pièce fondamentale du puzzle manque encore à ce jour : aucune demande de permis n'a encore été introduite par le SPW pour les voies d'accès à ce parking.

Nous ne pouvons nous empêcher de rappeler également que nombre de citoyens, individuellement ou collectivement (voir notamment sur ce blog les avis de l'Association des Habitants de LLN, d'Urbaverkoi, Inter-Environnement Wallonie, et de quelques habitants) ont soulevé des questions de fond sur ce projet, allant de ses accès, à sa pertinence en passant par son dimensionnement ou son emplacement. 

Contrairement à ce nous avons pu lire dans la presse au moins de juin (http://www.lavenir.net), il ne s'agissait d'ailleurs pas, pour Urbaverkoi, de simplement poser des questions mais bien de s'opposer au projet en l'état. Ce projet, pensé il y a près de dix ans, doit en effet, selon nous, être revu à la lumière du contexte environnemental et socio-économique actuel. A quand un vrai débat?
En attendant, mieux vaut en rire :-)

Notre avis - Enquête publique - Demande de permis de lotir pour le projet de quartier Courbe Voie

L'enquête publique concernant la demande de permis de lotir pour le quartier Courbe Voie est terminée

Télécharger l'avis d'Urbaverkoi

Une étude d'incidences sur l'environnement a été réalisée dans le cadre de cette demande et y est jointe. 

Le projet consiste en : Lotissement de 10 lots d'un terrain dont la superficie est supérieure à 2 ha  et présente les caractéristiques suivantes :
1)       les prescriptions sont dérogatoires au R.C.U. (sous-aire ¼),
2)       dérogations aux prescriptions du PPA n° 10A
3)       implique l'ouverture de voirie



L'avis d'enquête, ainsi que les documents accompagnants, est également consultable sur le site Internet de la Ville : http://olln.be/fr/avis-d-enquete.html?cmp_id=12&news_id=8389&vID=1


CLIMAT et POLITIQUE : lectures et réflexions

pour entrer dans le sujet :
"Le CLIMAT : un test DE sens politique"

publié par Michel DE MUELENAERE
le Jeudi 28 juillet 2011 sur lesoir.be

N’en déplaise à quelques irréductibles, la réalité du changement climatique ne fait plus de doute. Sous nos latitudes aussi, la question n’est plus de savoir si le climat se réchauffe, mais bien jusqu’à quel point ; et d’en mesurer plus finement les impacts. Le rapport d’experts rédigé pour le ministre wallon de l’Environnement est la première pierre de cette démarche que tous les pays et toutes les régions ont entamée.
Ce sera loin de suffire. Même si la connaissance scientifique est encore insuffisante et doit être approfondie, il s’agit sans tarder d’identifier les priorités de l’adaptation de nos sociétés à la hausse des températures. Et d’infléchir, déjà, les politiques et mesures.
Une certitude : plus on attend, plus rudes seront les impacts du réchauffement.
Un défi pour la connaissance, car l’ensemble de notre pays, à la ville comme aux champs, est concerné. L’urbanisme, la gestion de l’eau, l’aménagement du territoire, la protection de la biodiversité, la politique sociale et de santé, la production d’énergie, l’agriculture… toutes ces politiques méritent d’être reconsidérées par le prisme du réchauffement climatique.
Le défi est encore plus fondamental pour la politique, pour les politiques. Car l’horizon s’ouvre sur les décennies à venir. Et l’on sait la difficulté du personnel politique, soumis aux agendas électoraux et aux pressions immédiates – qu’elles viennent de l’opinion publique ou des intérêts privés – à intégrer dans ses décisions des considérations de long terme.
Il ne pourra en être autrement. On sait déjà que des décisions prises aujourd’hui – par facilité, ignorance, faiblesse – en matière d’urbanisme, d’économie, d’énergie, de mobilité, sont à l’opposé de ce qu’il est « durable » de faire. Il faut inverser la vapeur. Et, renouant la politique avec deux de ses racines les plus nobles – la pédagogie et la responsabilité –, voir la réalité de demain en face. Des « coûts » immédiats permettront des bénéfices différés. Des changements de mode de vie garantiront le bien-être et l’harmonie de la vie en société. Une plus grande solidarité protégera les plus vulnérables au réchauffement du climat. On connaît ; désormais il faut anticiper et agir de manière juste.
                                                           __________________

et encore un extrait de
"Ce siècle sera chaud pour la Wallonie"

publié par Christian DU BRULLE  et Michel DE MUELENAERE
jeudi 28 juillet sur lesoir.be


« Nos sociétés sont souvent mal adaptées au climat actuel », relève le rapport. Des « ajouts et des inflexions » aux dispositifs existants permettraient pourtant des progrès notables. Parmi les priorités : adapter la gestion de l’eau pour pouvoir faire face tant aux pénuries qu’aux trop-pleins. Prendre des mesures d’adaptation à la chaleur en ville et dans l’espace public, principalement au bénéfice des plus faibles que sont les personnes âgées et les personnes les plus défavorisées. Anticiper une demande supplémentaire d’énergie lors de périodes estivales pour la climatisation et le refroidissement. Accompagner un changement des pratiques agricoles (nouvelles cultures, irrigation) et une meilleure protection de la biodiversité (stopper la fragmentation des espaces naturels). Certaines mesures passeront par des changements de style de vie. A la mesure du défi : une mutation de société.
_________________________________________________________________________


C'est en ce sens qu'Urbaverkoi interpelle les décideurs sur les projets urbanistiques qui laisseront une empreinte indélébile dans le "paysage" social, environnemental et économique.
Des réponses comme "c'est décidé depuis longtemps et trop tard pour réorienter" sont inacceptables aujourd'hui !
N'est-il pas temps de prendre enfin des mesures et des décisions à la hauteur des défis ?

MOBILITE : "Peak car" en vue ? [ou le mirage de la voiture électrique]



Etonnant, détonnant, décoiffant ! Au cours du mois de juin, le groupe Chronos vient de publier sur son site deux articles consacrés aux futurs de l’auto. Le premier s’intitule « peak car », le second « du parc à la flotte ». A rebours de tous les scénarios officiels qui basent leurs estimations du futur sur la prolongation des tendances des dernières années, ces deux articles proposent une réflexion en profondeur intégrant les impératifs énergétique et climatique et surtout les mutations sociales, et ceci sans tabou aucun. Cette analyse est d’autant plus intéressante qu’elle émane de tout autre chose qu’une bande d’activistes anti-bagnoles : le groupe Chronos est une plateforme d’échange qui réunit des acteurs des transports, des intelligences, des médias et de la Ville dont JC Decaux, Vinci Park et Renault.
« Trop de constats sont là pour ne pas admettre l’hypothèse d’un renversement du marché » nous préviennent d’emblée les auteurs. Et d’énumérer huit contradictions ou paradoxes allant des signes de saturation du marché perceptibles en Chine au crédit dont jouissent de plus en plus l’usage d’autres véhicules que « sa » voiture. Sans oublier la nécessité, pour le secteur, de s’extraire d’une vision techno-centrée : « la vision d’une flotte électrique ne peut masquer qu’une voiture reste une voiture, avec des séquelles qui dépassent les maigres bénéfices de l’électrique. Quand les constructeurs admettront-ils que la valeur se déplace de l’objet – même électrique – au service ? ».
La question est clairement posée : par analogie avec le « peak oil » (pic de production du pétrole), n’approchons-nous pas du « peak car » ? Cette perspective n’est-elle pas plus vraisemblable que l’avènement d’un parc de deux milliards d’unités à l’horizon 2020 (contre 600 millions de voitures aujourd’hui).
Pour le groupe Chronos, « l’innovation se développe grossièrement sur deux voies très différentes, voire antinomiques. La voie classique, portée par la modernité de la machine, explore les petits modèles, le carburant électrique, la sobriété énergétique, les automatismes... L’autre piste admet que le salut de la voiture n’est plus dans l’objet. Donc on parle "modèle". Tiraillés entre la logique industrielle et capitalistique d’une fatalité de la croissance d’une part et un modèle serviciel qui signe la décroissance à terme des ventes, les constructeurs sont forcément schizophrènes et les acteurs concurrents sont en embuscade, voire déjà dans la place. » Et de conclure que la voiture-service, sous ses nombreuses déclinaisons (y compris celles à inventer) a de beaux jours devant elle.

Réactions à l'enquête publique pour la construction d'un parking enterré de 3.300 places

L'enquête publique est maintenant terminée. 

Lire le communiqué de presse d'Urbaverkoi.

Voici plusieurs avis à consulter :

Pour être tenu informé des suites, vous pouvez également envoyer un mail à urbaverkoi@gmail.com et vous faire membre du blog si vous êtes intéressés.

Carte blanche parue dans Espace Vie juin 2011

Le développement urbain à Louvain-la-Neuve : pour une ville au service des citoyens
A Louvain-la-Neuve, des projets d’ampleur se multiplient ces dernières années, ces derniers mois... Nombreux sont ceux qui s'accordent à dire que la ville négocie un tournant de son existence. D’aucuns la croient encore fidèle à ses principes fondateurs[1]. Pour d’autres, Louvain-la-neuve semble s'être engagée dans une course à l’attractivité davantage axée sur les projets de prestige et le portefeuille du consommateur de passage que sur un urbanisme au service de la qualité de vie de ses habitants et de son environnement.
Certes, il est essentiel pour une ville de développer son offre de commerces et de services, d’investir dans un réseau de mobilité alternatif à la voiture et de densifier l’habitat autour des gares,… Mais, à la lumière du contexte socio-économique qui gronde, du pic de pétrole et de l’urgence environnementale que nous connaissons, quel en sera l’objectif poursuivi ? 
Celui de devenir un pôle de prestige et d’attraction économique, au service des investisseurs et développé dans une vision à court terme, quitte à évincer ceux qui appréciaient la ville pour son cadre de vie convivial et la possibilité d'y vivre sans voiture?
Ou celui de créer un pôle de vie centré sur l’humain, développé dans une démarche globale, concertée et réfléchie sur le long terme ?
De l’extension de la dalle
Une grande partie de la ville prend naissance sur une dalle. De par son coût élevé, celle-ci implique l’intervention massive de promoteurs immobiliers et l'émergence des projets de (trop) grande envergure. Le prix de cette dépendance induit une perte de contrôle par les habitants, voire par les pouvoirs publics, sur le développement de la ville. Si la dalle a permis de fonder la ville à son origine, est-il envisageable aujourd'hui de se décaler de cet impératif historique ? 
Ottignies-Louvain-la-Neuve, ville universitaire, qui dit s’inscrire dans une démarche de développement durable, a le devoir de se montrer innovatrice et inspiratrice dans ce domaine. Et d'avoir l’audace de rendre les espaces encore constructibles à la terre et aux citoyens, dans l’idée d’en faire des «Fribourg » de demain…


De la maîtrise foncière
Si les dernières réalisations et les projets qui se profilent sont la matérialisation de nouveaux choix, quels sont-ils et qui les dessine ? L’UCL au sein de ses cénacles ? Mais dès lors est-ce bien la place d'une institution non élue et dont les fonctions sont l’enseignement, la recherche et les services à la société de poser de tels choix ? L’alternative démocratique nous semble résider dans une maîtrise foncière rendue aux mains de la Ville et de ses citoyens.
De la concertation citoyenne
A Louvain-la-Neuve, les enquêtes publiques se multiplient, sur des projets dont les orientations sont déjà bétonnées avant consultation. La participation citoyenne est-elle réellement possible dans cette vision morcelée de la ville ?
Ainsi pourrait-on plutôt imaginer... une consultation du citoyen quant à l'emplacement du parking RER[2] où seront investis 61 millions d'euros publics, un schéma d'aménagement pour la zone autour du lac, une consultation populaire sur les besoins à rencontrer lors de l'aménagement de l'espace situé à l'arrière de l'Esplanade ou sur les orientations de la densification autour des deux gares de la ville. La commune a déjà pris des initiatives positives dans ce sens en refusant un projet de lotissement au Piroy afin d'en étudier préalablement l'aménagement global [3].

Nous espérons que cette dynamique positive se développera plus ambitieuse encore. L'enquête publique qui suivra la révision du Schéma de Structure Communal pourrait constituer une opportunité dans ce sens, pourvu qu'il ne se limite pas à entériner les choix antérieurs.
Et pourquoi pas au préalable créer un espace de débat citoyen pour penser ensemble l'urbanisme de notre ville ?

Urbaverkoi , collectif citoyen
http://urbaverkoi.blogspot.com



[1] Mixité sociale et fonctionnelle, ville piétonnière respectueuse du vallonnement original, concertation 
[2]  L'enquête sur ce projet s'achèvera le 7 juin 2011. Plus d'informations sur http://urbaverkoi.blogspot.com/ 
[3] Bien que, sur le fond, on peut déplorer la place démesurée  donnée à la voiture avec notamment 2,5 emplacements par logement... à 500m de la gare.

Avis d'enquête publique parking enterré de 3.300 places en 5 niveaux : les documents sont téléchargeables sur le site de la commune

Enquête publique du 09/05/2011 au 07/06/2011


Construction et exploitation d'un parking enterré de 3.300 places en 5 niveaux comportant 2 transformateurs électriques de 2000 KVA. Le projet nécessite une modification de la voirie communale.

 

Documents téléchargeables sur le site de la commune


ETABLISSEMENTS CONTENANT DES INSTALLATIONS OU ACTIVITES CLASSEES EN VERTU DU DECRET DU 11 MARS 1999 RELATIF AU PERMIS D'ENVIRONNEMENT. 
Le Bourgmestre fait savoir que la S.A. SNCB - HOLDING dont les bureaux se trouvent à 1060 Bruxelles, rue de France 85, a introduit une demande de permis unique, avec Etude d'Incidence sur l'Environnement ayant trait à un terrain sis à Ottignies-Louvain-la-NeuveBoulevard de Wallonie. 
Le projet consiste en : construction et exploitation d'un parking enterré de 3.300 places en 5 niveaux comportant 2 transformateurs électriques de 2000 KVA.
Le projet nécessite une modification de la voirie communale.
 
 :
·        au Service de l'Urbanisme, Espace du Cœur de Ville n° 2 (3ème étage)
         le lundi de 12h30 à 19h00, du mardi au vendredi, de 8h30 à 12h30
         le samedi  de 9h00 à 11h30
·        à l'Office du Tourisme – Galerie des Halles (à côté de la gare) – du lundi au vendredi de 09h30 à 16h00 et les samedis de 11h30 à 16h00. 
Une réunion de présentation aura lieu le mardi 17/05 à 20h00 aux Auditoires Sainte Barbe, place Sainte-Barbe 1 à 1348 LLN, auditoire BARB 91. 
Des explications techniques peuvent être fournies auprès :
·        du Conseiller en environnement – Service Travaux et Environnement – Madame HEBRANT – avenue de Veszprem, 5 à 1340 Ottignies – Tél. : 010/42.05.66
·        du fonctionnaire technique : Service Public de Wallonie – DPA – Direction Charleroi - Monsieur CALO, rue de l'Ecluse, 22 à 6000 Charleroi, tél. : 071/65.47.60
·         du fonctionnaire délégué : Service public de Wallonie – DGO4 – Direction du Brabant Wallon – Monsieur RADELET, rue de Nivelles, 88 à 1300 Wavre, tél. : 010/23.12.11 
            Les  observations et réclamations écrites sont à adresser au Collège Communal
du 09/05/2011 au 07/06/2011.
            Si vous le souhaitez, des observations et réclamations orales peuvent également être formulées durant cette période au Service Urbanisme – Espace du Cœur de Ville n° 2 à 1340 Ottignies-Louvain-la-Neuve.

ZACC Piroy : Une bonne intention qui pourrait finir en queue de poisson ?

Il y a deux semaines s'est achevée l'enquête publique sur le Rapport Urbanistique et Environnemental concernant l'aménagement de la ZACC Piroy.
Ce projet, par sa localisation stratégique eût mérité l'attention des citoyens engagés dans les questions urbanistiques à long terme que nous sommes : situé à 500 m des gares de bus et ferroviaire d'Ottignies, à un km du noyau commercial et à proximité de plusieurs établissements scolaires... il offre en effet un potentiel énorme en terme d'aménagement « durable ».
Pris par l'éclosion des panneaux jaunes dans la prairie et le champ qui devraient accueillir le  parking RER et par les 500 pages rattachées, nous n'avons pas été en mesure de remettre un avis sur ce projet de ZACC. Nous souhaitons au moins partager ici avec vous quelques réflexions.

Commençons par saluer l'initiative communale constructive de refuser un permis de lotir sur cette zone en vue d'en réaliser une étude globale.

Puis regardons y de plus près.

Faute de temps, nous nous limiterons à ce qui frappe par-dessus tout dans ce projet idéalement situé pour y vivre une mobilité douce... Une fois de plus (jetez un coup d'oeil au Coeur de Ville ou au projet Courbevoie pour d'autres illustrations du phénomène), c'est la voiture qui remporte la place centrale, au propre comme au figuré !

D'une part, au lieu d'être tenue à l'écart de l'espace de vie, comme dans les éco-quartiers tels que Fribourg, elle est invitée à trôner au coeur du quartier.

D'autre part, le nombre d'emplacements envisagés par logement est de... tenez-vous bien... 2,5 places !

Le RUE évoque l'opportunité de développer un quartier durable...

et pourquoi pas un véritable éco-quartier (mettre un lien vers cette rubrique dans les liens) avec :
·        une approche volontariste en matière de mobilité qui attire enfin des habitants désireux de vivre une mobilité douce et plus des multi-propriétaires automobiles (des voitures maintenues à l'extérieur du quartier, une réduction drastique du nombre d'emplacement et des cartes de riverains, la création de parkings vélos,...)
·        un urbanisme qui soutient la convivialité, par des espaces publics verts (version « biodiversifée » et non terrain de golf) et agréables à vivre et pourquoi pas... des potagers collectifs sur cette terre agricole fertile (cf OLLN 2050 pour ceux qui y était ;-)
·        des objectifs plus volontaristes au niveau des sources et des économies d'énergie, de la récupération de l'eau de pluie... (d'autant que cet aspect est sensible pour la zone située en aval)
·        une démarche participative globale
·        ...

Et peut-être un jour, grâce à la synergie de volontés citoyennes et politiques, Ottignies-Louvain-la-Neuve, sera-t-elle la ville DES éco-quartiers :-)

Les temples de la consommation

Les centres commerciaux ou «malls», lieux climatisés gigantesques
tournés vers le plaisir de la flânerie et de l'achat, commencent
à pousser comme des champignons à travers le monde. Rien qu'aux
États-Unis, on en compte aujourd'hui près de 20 000. Aucun pays,
aucun continent ne semble à l'abri, comme le démontre Malls'R
US
- Shopping à la folie, le documentaire d'Hélène
Klodawsky.


Les promoteurs immobiliers rivalisent d'imagination pour concevoir des projets
plus pharaoniques les uns que les autres. Comme à Dubaï ou en Inde.
Leur logique est simple : plus les consommateurs restent longtemps dans ces
ruches commerciales, plus ils dépensent. Pour ne pas alors doter le mall
de manèges ou de proposer un spectacle d'otaries? Aussitôt dit,
aussitôt fait... à condition que les finances suivent.
Entrer dans un centre commercial est pensé comme une activité
sensorielle à part entière. Par exemple, le lieu, avec son architecture
particulière, vise à dépayser le client. Qui doit s'y sentir
à l'aise et en sécurité. Et pouvoir s'y perdre facilement.
Par ailleurs, certains n'hésitent pas à dire que les malls reprennent
des traits de la symbolique religieuse comme l'eau et la lumière. Ne
se sent-on pas minuscule dans un tel complexe avec ses hauts plafonds comme
c'est le cas dans une église? Ou quand dépenser devient sacré.
Tout n'est pas rose pour autant. En Inde, la population est descendue dans
la rue pour protester contre la construction d'un de ces pôles commerciaux.
Synomyne pour les petits commerçants d'une mort certaine. Que dire aussi
de ce centre commercial qui est bâti sur une réserve naturelle?
Ironie du sort, certains anciens malls, qui attiraient tant de fashion victimes
et de familles du temps où ils ont été construits, sont
aujourd'hui passés de mode et laissés à l'abandon. Ces
lieux deviennent des ruines où seuls quelques irréductibles ouvrent
encore leur échoppe.

Source : http://www.lavenir.net

LLN en vitrine à Paris... 


C'est dans L'Avenir du 2 mars dernier que nous avons découvert cette information.

Ce même article nous apprend que, non contente de s'exposer pendant 3 jours à Paris ( «Naissance et développement urbanistique de Louvain-la-Neuve» les 5, 6 et 7 avril prochain), OLLN sera aussi prise comme exemple au « colloque international ouvrant ces trois journées, «Écologie urbaine, pour une ville désirable».
C'est ce que confirme le programme téléchargeable sur le site de WWF France, co-organisateur du colloque.

« Urbanisme pour une ville désirable » est le nom de la campagne de WWF France qui vise à proposer aux décideurs locaux des pistes pour améliorer la vie en ville.
Un guide, des capsules vidéo présentant des villes ou quartiers exemplaires...

Si vous avez déjà parcouru un peu le blog d'Urbaverkoi, vous comprendrez que tout cela nous laisse perplexes et nous semble plus offrir une source potentielle d'inspiration pour OLLN que l'inverse...
Cet étonnement a même inspiré le texte qui suit à un citoyen-poète néo-louvaniste.



Quelle ville allez-vous vendre à Paris, chers édiles ?

La ville où il fait bon vivre...
ou la ville où il fait bon investir ?
Le brassage des gens, étudiants, travailleurs,
résidents et commerçants...
ou le pôle des grands gagnants ?

Irez-vous à Paris au nom
des citoyens qui se sont battus
pour garder la nouvelle poste et occuper l'ancienne ?
Parlerez-vous du GAC, de l'AMAP et d'Altérez-vous ?
Ou ferez-vous table-rase avec Hergé et la compagnie Willhem?

Allez-vous à Paris pour vendre Corps et Logis,
le Bauloy, la Poste et la future Maison des Jeunes...
ou irez-vous vanter les Bruyères
et l'immobilier des milliardaires ?

Allez-vous à Paris pour vendre la gare d'Ottignies
ou pour rêver du parking RER de Louvain-la-Neuve,

Voulez-vous que la ville que vous allez vanter
devienne un vampire
où les véhicules de nulle part viendront s'engouffrer
parce qu'elle aura gagné tout ce que d'autres auront perdu ?

Elle aura la culture et son MULAC,
le RER et son autoroute,
Elle aura ses Esplanades
pour faire des petites balades,
son université et son parc scientifique,
son centre sportif de haut niveau...

La belle LLN aura son golf
et son bois de Lauzelle
son lac,
sa dalle,
sa ville la plus piétonne d'Europe
et sa Baraque
qui a bon dos.

A ce monopoly
que risquons-nous de perdre?
sinon notre âme, notre esprit critique, notre vision d'avenir?
A vouloir trop devenir,
nous risquons de « fâdir ».

Allez-vous à Paris
pour vendre Courbevoie-sur-dalle,
comme d'autres avant vous
sont allés à Cannes pour dévoiler
leur prochain  Diamant ?

La primeur vient d'ailleurs,
à petits pas elle resserre son étreinte.
N'avez-vous plus les oreilles de vos ouailles
pour vous exiler loin de notre bonne ville
et chanter le petit soir du grand capital
à mille lieues du Bulletin Communal ?

Le jour du grand voyage,
soignez votre beau langage
Dans la grande Lutèce,
Bon voyage, Messieurs les édiles,
Bon vent à vous.

Mais n'oubliez-pas
votre petit coin de verdure
dans son écrin brabançon,
ses champs et les murmures,
de ses gens d'ici,
et d'ailleurs,
ces gens qui vous ont élus.

Mike Derom

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En prenant connaissance de l'exposition d'Ottignies-Louvain-la-Neuve à Paris, nous avons aussi découvert avec intérêt la campagne de WWF France en ce domaine, et les exemples inspirants d'aménagements de quartiers urbains ou de villages.

En tant que groupe de citoyens qui s'interrogent sur les choix urbanistiques posés dans la ville dans une vision à long terme, nous souhaitons vous faire part de notre étonnement de vous voir présenter Ottignies-Louvain-la-Neuve en exemple au colloque « Ecologie urbaine, pour une ville désirable ».

En effet, s'il est vrai que cette ville présente un beau potentiel en matière de développement durable, ce potentiel nous paraît sous-exploité. Et nous sommes perplexes devant certains projets qui nous semblent aller à l'encontre de la mise en œuvre d'une écologie urbaine. En voici quelques illustrations.
Au niveau économique et commercial :

S'il est certainement positif d'avoir choisi d'accoler le centre commercial au centre-ville plutôt que de l'isoler au milieu des champs, nous restons dubitatifs devant le choix d'un mall sur un immense parking :
  • un espace fermé qui rend impossible la mixité de fonctions et qui crée une coupure entre le centre et les quartiers résidentiels de La Baraque et de Lauzelle,
  • qui ne rassemble que des « grandes enseignes », dont des chaînes de magasins qui font venir leurs matériaux et travailleurs de l'étranger pour leurs rénovations et transformations à répétition...,
  • qui vise une zone de chalandise de 40km pour des clients potentiels majoritairement automobilistes...
Cette priorité donnée par les autorités communales et le propriétaire terrien (UCL) à du commerce de « multinationales » avec tous ses effets pervers, ne se fait-elle pas au détriment du développement d'une consommation responsable, de filières courtes, de mobilité douce, et de mixité de fonctions ?

En terme de mobilité, il nous paraît fondamental de rappeler que cacher les voitures sous une dalle offre certes un centre piétonnier mais pas forcément une mobilité douce.

Ainsi, en l'absence d'une politique volontariste pour décourager l'usage de la voiture et stimuler l'adoption de modes de déplacement doux, nombreux sont les habitants qui profitent du centre piétonnier en s'y rendant en voiture par un saut sur la rocade avant de jouer les ventouses dans les rues d'habitation les plus proches du centre (commercial...).

Une carte de riverain limitée au quartier de résidence, un « point vélo » à Louvain-la-Neuve (il vient d'être fermé faute de pouvoir trouver un accord avec la Ville ou l'UCL pour un local), de véritables parkings vélos et des actions de sensibilisation ... font à ce jour défaut.

De récents choix urbanistiques nous semblent également s'inscrire plutôt dans une logique de « tout à la voiture » comme l'aménagement du quartier des Bruyères à Louvain-la-Neuve ou celui de l'espace « coeur de ville » à Ottignies où piétons et cyclistes sont relégués sur les bords alors que la place est consacrée à un grand parking, environné d'autres parkings... sans le moindre espace convivial.

De plus, si cela n'est pas la seule responsabilité de la ville d'Ottignies-Louvain-la-Neuve, on peut également déplorer le manque de liaisons cyclables et en transports en commun avec les villages alentours.

Au niveau social et culturel, l'augmentation du niveau socio-économique de la ville et en particulier de Louvain-la-Neuve est indéniable. Les choix posés ces dernières années attirent les investisseurs et de joyeux consommateurs dont les revenus leur permettent de s'acheter un logement à des prix exponentiels...
Au risque de voir la mixité sociale fondre ici comme les glaciers.

Quant au MULAC, nous remercions les fonctionnaires technique et délégué à la Région wallonne pour leur positionnement dont nous partageons les arguments. Surenchère et apparat ne riment pas avec écologie urbaine.

Ainsi, il nous semble que la ville, et en particulier Louvain-la-Neuve, est peut-être rendue de plus en plus désirable... pour les investisseurs mais pas pour les habitants qui souhaitent y vivre en harmonie avec leur environnement en réduisant leur impact négatif sur celui-ci. Elle est surtout devenue inabordable pour les familles aux rêves piétons et cyclistes.

Heureusement, de nombreux projets locaux existent et continuent cependant d'émerger ici, et obtiennent parfois le soutien de la Ville.

Il s'agit d'initiatives développées et portées par des citoyens, tels que le quartier alternatif à La Baraque, les potagers collectifs, le Groupe d'Achat Commun et la nouvelles AMAP, les systèmes de donnerie-prêterie-servicerie, le café citoyen Altérez-vous...

Nous espérons donc que ce colloque aura constitué une occasion pour la ville d'Ottignies-Louvain-la-Neuve de s'inspirer d'autres projets, vers plus de cohérence et d'innovation.

La ligne HT ne traversera pas la (rue de) Baraque ! et pourtant...

En décembre dernier, Elia avait obtenu son permis, mais uniquement de Basse Wavre au rond point du centre de LLN.
La commune, qui avait pris la positive initiative d'organiser une réunion avec Elia, un représentant des habitants signataires, l'échevin de l'urbanisme et son architecte, a en effet soutenu notre demande de ne pas passer par la rue de la Baraque  ! Un bel exemple d'écoute des citoyens !

Elia a apparemment réintroduit une demande pour un passage par le Bd de Wallonie pour rejoindre la N4 et la sous-station Georges Lemaître.
Cette demande a été acceptée par le fonctionnaire délégué de la Région wallonne et les travaux sont en cours.
Cette solution correspond à la moins mauvaise solution selon l'avis remis par le collectif d'habitants de La Baraque (lien vers l'avis),
après celle d'un raccord à la sous-station de Corbais, qui visait à éviter de surcharger la sous-station de l'avenue Georges lemaître, située en zone d'habitat, ce qui est contraire à la déclaration de politique environnementale d'Elia.
Les nuisances sonores liées à la cabine ont en effet fortement augmenté suite à l'ouverture de l'Esplanade... et que donnera le raccordement du parking RER ?!

Le pire a donc été évité, grâce à notre mobilisation ! Merci à tous !
Et quid du meilleur ?
Rappelons que GSK est le demandeur principal de ce raccordement d'urgence et dont l'utilité ne se justifie qu'à court-terme (en attendant le renforcement de la sous-station de Basse Wavre).
Cette entreprise fournit-elle des efforts pour réduire sa consommation d'énergie ?
A-t-elle seulement envisagé un auto-approvisionnement énergétique en développant des sources d'énergies renouvelables à son niveau (comme d'autres entreprises le font avec leur propre éolienne, des panneaux solaires...) ou encore en investissant dans un système de co-génération ?

Par ailleurs, nous venons de constater que la station 36kV est en cours d'agrandissement...
sur base d'un permis obtenu en février 2009...
Cette station restera-t-elle donc la seule de LLN pour approvisionner également les prochains 40ha de Lauzelle et les zone d'activités mixtes de l'autre côté de la N4 ?

Suite au prochain épisode !

Le MULAC tombé à l'eau ? Il pourrait encore resurgir...

Nous n'avions malheureusement pas eu le temps de suivre ce dossier qui ne date pas d'hier.
De nombreux rebondissements ont eu lieu  apparemment avant d'en arriver à ce projet de musée au bord du lac, dont récemment un rétrécissement et une "déverdurisation" du projet en raison d'une réduction du budget. Il n'en restait pas moins massif au bord de ce lac dont les fruits du réaménagement écologique commencent à mûrir...

Heureusement, les fonctionnaires technique et délégué à la Région wallonne, allant dans le même sens que la CCAT, ont refusé le permis et argumenter mieux que nous n'aurions pu le faire :-D avec quelques déclarations simples et éloquentes comme celles-ci :

«le projet s'approprie le lac et ses abords;
(or) la collectivité de Louvain-la-Neuve doit pouvoir jouir du lac indépendamment du musée» et enfin, «le projet résulte d'une démarche autocentrée, privilégiant le geste architectural pur plutôt que son intégration au cadre bâti et non bâti, marqué par la présence du lac, qui devrait être mis en valeur» .
Et les fonctionnaires d'aller plus loin encore en considérant «qu'une ville ne peut se construire à travers une succession de gestes architecturaux sans cohérence de l'un avec l'autre, chacun tentant de jouer la surenchère pour surpasser le précédent, comme c'est le cas ici avec l'Aula Magna» . http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=39472816&postcode=1340

L'UCL a introduit la semaine dernière un recours auprès du ministre de l'aménagement du territoire.

A suivre...

Vesdre-Avenir sous le choc

Ca ne se passe pas tout près de chez vous...
Mais cela résonne peut-être... ou pas.
En tout cas, cela nous semblait important de vous en faire part...

"Par la presse, après les promoteurs du scandaleux projet, et un 1er avril … les citoyens apprennent la décision du Ministre : « OUI au projet du promoteur – NON aux recours déposés par les Verviétois ».
La population, les milieux associatifs et les spécialistes en aménagement du territoire sont consternés !
"

Pour en savoir plus : www.vesdre-avenir.be/news.php#news168

L’UCL récompense la sobriété mais encourage le luxe !

Ce 2 février, l’UCL remettra un doctorat honoris causa à Tim Jackson, théoricien de la « prospérité sans croissance » et de la « sobriété heureuse ». Pourtant, en octobre dernier, l’UCL marquait son accord pour l’extension de l’Esplanade, qui sera, de surcroît, dédiée à des produits de luxe. Un collectif citoyen dénonce ce projet.

L'UCL, la Ville et l'Association des Habitants se sont récemment déclarés favorables au projet d'agrandissement de l'Esplanade. Une aubaine pour le promoteur Wilhem & co, qui souhaite « upgrader » le centre commercial avec des magasins de luxe.
Un collectif citoyen conteste cette stratégie commerciale visant le profit à court terme et dénonce l’absence de réflexion sur un développement socio-économique cohérent de la ville. Il souhaite, d'une part, que les impacts négatifs du centre commercial existant soient évalués et que des mesures soient prises pour y remédier, sur les plans de l'environnement, du social, de l'aménagement du territoire, de la qualité de vie et de la santé. D'autre part, il tire le signal d'alarme quant au modèle de société insoutenable à long terme que représente ce type d'implantations commerciales.

Comble de l’ironie, l’UCL remettra ce 2 février un doctorat honoris causa à Tim Jackson, un théoricien reconnu internationalement pour son modèle visionnaire de « prospérité sans croissance ». Selon Tim Jackson, la croissance économique peut devenir synonyme de bonheur pour tous à deux conditions. Concrètement, les pouvoirs publics doivent orienter les investissements vers des infrastructures économes en énergie, la sécurité énergétique et la protection écologique. Et, plus fondamentalement, l'humanité doit changer de fournisseur de bonheur et se défaire du culte de l'apparat.
Ce modèle s'oppose totalement au concept de centre commercial qui vise à stimuler notre appétit d'achat et à attirer une clientèle majoritairement automobiliste dans une zone de chalandise de 40 kilomètres !  

L'UCL et les pouvoirs publics souhaitent-ils que ce lieu de consommation réservé à une classe privilégiée devienne, comme le rêve et l'annonce fièrement Wilhem & co, l'emblême de la Ville?

Ou bien veilleront-ils à rétablir la cohérence entre « penser autrement » et agir autrement ?

Comme l'avance l'UCL, l'analyse de Tim Jackson fournit un tremplin pour réorienter le modèle de développement ...de Louvain-la-Neuve !
Le Collectif Urbaverkoi leur demande donc de s'en inspirer afin de :
-de s'opposer à ce projet qui leur sera prochainement soumis ;
-de veiller à ce que cet espace reste ouvert et soit consacré à un ensemble mixte alliant logements, bureaux et commerces de proximité à taille humaine et à orientation plus sociale.

Dans l'article ci-dessous, quelques liens éclairants pour l'analyse critique de ce projet, avec quelques extraits à méditer.

                                                                                                    

De l'esplanade et de son diamant

Vous trouverez ici quelques liens éclairants pour l'analyse critique de ce projet, avec quelques extraits à méditer.




Commençons par poser le cadre afin d'éviter les interprétations erronées voire fallacieuses... Urbaverkoi n'appelle pas à un retour en arrière mais bien à développer enfin une vision innovante et pourtant urgente compte-tenu de l'état de la planète. Nombreuses sont aujourd'hui les pistes concrètes ouvertes par des chercheurs de toutes disciplines. Il est temps de les sortir de leur état de théories ! Et Tim Jackson de nous encourager :
« C'est une conversation à propos de morale, d'éthique, d'accès et de droits. Nos sociétés ont déjà modifié radicalement leurs perspectives, sur l'esclavagisme par exemple. Nous sommes donc capables d'un changement massif. Il faut requestionner ce qu'est l'être humain. C'est la promesse d'une nouvelle issue pour prospérer ».

A propos de Peter Wilhem et de son projet d'extension

Un centre commercial pour emblème ?
«  En terme d’architecture, la nouvelle façade de l’extension serait la première chose que l’on verrait en arrivant à LLN [en voiture !]. Il entend donc pouvoir en faire "une nouvelle icône dans la ville" quelque chose "de marquant, et d’emblématique ". (La Libre)
« On voulait un bâtiment emblématique car il est situé à l’une des entrées de Louvain-la- Neuve, raconte Peter Wilhelm. » (Vers L'Avenir)


Sur l'évolution socio-économique de LLN...
« La seconde satisfaction de cet entrepreneur très attaché à Louvain-la-Neuve, c'est qu'il a réussi à faire évoluer le profil socio-économique de la ville grâce à l'arrivée de l'Esplanade. Avec deux conséquences notoires, le développement culturel et l'explosion du prix de l'immobilier. »
ce qui contrastent avec les propos de Jean-Luc Roland repris dans un article de la DH sur son livre :
« Or, l'Esplanade a permis de faire sauter les verrous. Louvain-la-Neuve, ghetto catho, c'est une critique que l'on entend plus. La ville ne s'est pas embourgoisée, elle s'est ouverte et a réussi le défi du multifonctionnel. »
Voir également dans la ribrique Agenda, la conférence débat organisée par l'Association des Habitants de LLN sur le coût de l'immobilier à LLN, ce 31 janvier.


Et alors que LLN est déjà bien desservie en transports en commun et qu'elle va devenir une gare RER, que l'on est ou approche du pic de pétrole, qu'il est urgent de réduire notre consommation de biens et de carburants, le projet de Wilhelm comporte :

=> Un « upgrade » du centre commercial
« L’idée serait donc, en quelque sorte, "d’upgrader" le contenu du centre. »

=> Une large zone de chalandise, pour une clientèle majoritairement automobiliste
« Et il a encore une capacité de croissance dans sa zone de chalandise. Au Sud, celle-ci s’étend jusqu’à Gembloux, au Nord, jusqu’à la forêt de Soignes, Overijse inclus. A l’Est, à la frontière linguistique avec la Flandre, et à l’Ouest, c’est assez flou, mais sans doute au milieu de Lasne-Ohain. Cette zone de 600 000 personnes n’est pas entièrement captée. Il y a encore des endroits d’où les gens ne viennent pas ou pas suffisamment. Il y a une capacité de croissance nette." »

A propos du positionnement de l'UCL, de la Ville et de l'Association des Habitants.


« Ville et UCL sont favorables. »   Pas de conditionnel donc dans leurs déclarations !
« l’UCL a donné un accord de principe pour un extension du centre commercial à cet endroit »
" Le bourgmestre , lui, "voit d’un très bon oeil que le projet se poursuive. »
« Les habitants sont plutôt favorables à l’extension du centre commercial. »
"Si les inconvénients liés à la circulation et au parking incontrôlé sont maîtrisés avec plus de détermination qu’aujourd’hui ", on ne se dit donc pas " en défaveur d’un élargissement de l’offre de l’Esplanade."

A propos des implantations commerciales :
Inter-Environnement Wallonie nous livre une récente et éclairante analyse, illustrée notamment par les propos de Peter Wilhem en personne.
« Les difficultés du tissu commercial traditionnel sont en effet tues, tout comme les incidences négatives en matière d’aménagement du territoire des grosses structures commerciales, qu’elles soient localisées en périphérie ou en ville. Car les shopping-centers et les rues commerçantes, s’ils trustent l’essentiel de l’animation commerciale, se développent au détriment de l’urbanité traditionnelle qui est faite de densité et de mixité des fonctions – des logements au-dessus de commerces proches de bureaux et d’équipements collectifs. L’urbanité, c’est pourtant ce qui fait la ville, et qui continue d’être aujourd’hui encore une des caractéristiques les plus remarquables des villes belges. »
« Ce qui interpelle le plus, à écouter le secteur de l’immobilier commercial, c’est l’absence de pensée globale. A l’image de Wilhelm & Co, l’économie et le commerce sont envisagés dans un système clos. Aucun intérêt n’est accordé à l’impact que pourraient avoir des stratégies commerciales sur d’autres sphères de la vie en société : environnement, social, aménagement du territoire, qualité de vie, santé. Il n’y a aucune projection dans l’avenir. La vision reste cantonnée sur les 3-4 années à venir. Pour ce qui est de l’après, on verra bien. Si un concept marche aujourd’hui et qu’il peut rapporter gros, allons-y. La question des reconversions ou la dimension urbicide, c’est peu important. C’est aux pouvoirs publics de gérer cela. Les acteurs économiques, eux, ils doivent faire de l’économique. Et les pouvoirs publics, ils doivent les laisser travailler. Car ce sont eux, les développeurs commerciaux, qui rendent heureux les gens. Quand les gens disent qu’ils ont envie de cela et cela, il faut leur donner. On n’a pas à réfléchir. Le client a toujours raison. »

A propos de Tim Jackson
(extraits de http://www.developpementdurable.be/praktijk/33/articles/2050)

Le modèle d'  « économie écologique » proposé par Tim Jackson prône un double changement.
Un changement dans l'orientation des investissements qui doivent désormais concerner la sécurité énergétique, les infrastructures économes, et la protection écologique. Il rappelle le rôle crucial des pouvoirs publics dans cette évolution. « Chaque euro investi devra non plus expulser le moins de carbone mais en absorber le plus possible ! »
Et un changement de « fournisseur de bonheur ». A chacun de nous de « trouver une version fonctionnelle de la prospérité » qui reposerait sur une base : s'épanouir dans les limites écologiques. Plus de sens, moins de choses. Ce qui rejoint le dicton du mouvement de la simplicité volontaire : « moins de biens, plus de liens ». Développer l'être et non l'avoir...
Ainsi, Tim Jackson dénonce un piège central de notre société : la place de l'apparat comme statut social, un désir sans cesse renouvelé de plaire pour exister. L'investissement stimule la croissance, diminue les prix, crée la nouveauté et attise notre appétit d'achat. Nous jetons le vieux pour prendre le nouveau, nous engageons inconsciemment (ou non) une compétition à la voiture la plus rapide, aux vacances les plus ensoleillées, etc. Et là, comme le souligne Tim Jackson, « on a un problème avec notre nature humaine ».
Selon ce philosophe de l'environnement, cette réincarnation de notre prospérité dans des valeurs humaines et sociales aura un double effet : réussir un équilibre plus harmonieux de nos vies (notamment par rapport au travail) et réorienter la croissance vers l'investissement efficient vert, vers la transition d'une société durable (au lieu d'une course à la surconsommation).
« C'est une conversation à propos de morale, d'éthique, d'accès et de droits. Nos sociétés ont déjà modifié radicalement leurs perspectives, sur l'esclavagisme par exemple. Nous sommes donc capables d'un changement massif. Il faut requestionner ce qu'est l'être humain. C'est la promesse d'une nouvelle issue pour prospérer ».

Et plus sur les nouveaux indicateurs de prospérité
un bel article d'Isabelle Cassiers, professeur d'économie à l'UCL

Rencontre citoyenne ((in)formation par Inter Environnement Wallonie)

Rencontre citoyenne : Quelle mobilité et quelle densification urbaine aux abords de la gare RER de Louvain-la-Neuve ?

Dans le courant de l’année 2011, de nombreux projets d’aménagement du territoire autour du quartier de la Baraque (construction d’un parking-relais (P+R), de l’éco-quartier Courbe Voie, ligne 36kV, extension de l’Esplanade...) seront soumis à l’enquête publique.

Afin que les citoyens soient informés le mieux possible, la Fédération Inter-environnement Wallonie et le Collectif d’Habitants de la Baraque ont organisé une formation sur les enjeux de la mobilité et de l’aménagement du territoire à Louvain-la-Neuve.
Une vingtaine de citoyens s’étaient donnés rendez-vous le samedi 22 janvier pour suivre une après-midi d’informations et d’échanges sur les enjeux de la mobilité et des éco-quartiers aux abords de la future gare RER. Le programme était le suivant :
- Les outils de l’aménagement du territoire 
- Les enjeux de mobilité et le report modal 
- Les enjeux des éco-quartiers 
- Les procédures de permis unique et de permis d’urbanisme 
- Lecture d’une étude d’incidences 
- Le déroulement d’une enquête publique

 Les documents relatifs à l’aménagement du territoire présentés sont disponibles sur le site d'IEW http://www.iewonline.be/spip.php?rubrique57

A l’heure de la décroissance…un urbanisme totalitaire

Carte blanche parue dans "La savate", le journal des étudiants de l'UCL, édité par l'AGL 


URBANISME INSTRUMENTAL…

Il y a un urbanisme « relationnel » comme il peut y avoir un urbanisme « instrumental. »

L’urbanisme « instrumental » propose un monde « suspendu entre ciel et terre », déraciné. Le maître d’œuvre, l’architecte, l’entrepreneur et jusqu’au maçon sont « ailleurs », pendant qu’ils oeuvrent. Dans un univers de perspectives, de « paysages », de « matériaux » ; calculés, formés ;  vivant d’une temporalité accélérée, où l’habitant est absent. Bâtiments de prestige, de rente, de spectacle. Qui assoient des positions dominantes ! Et ainsi le logement se met à répondre à des jeux « de surfaces », « d’épures », de plans. Et lorsque « la bise fut venue » (une crise financière p. ex.) le jeu subtil  des formes se réduit alors aux injonctions commerciales et financières. Et la tentation est grande de s’y plier… et ensuite, d’en imposer la loi  au détriment du reste. Et l’urbanisme perd son ancrage, se met à « flotter » au milieu du vallon … Ce risque est d’autant plus prégnant au moment où l’on bâtit une ville nouvelle…

« UN URBANISME RELATIONNEL… »

Mais il existe des urbanismes de « relation », qui relient les choses entre elles. Qui s’inquiètent de la « terre » avec laquelle ils vont interagir, et pas seulement sous une forme « comptable ».
Une approche qui connaît les courbes de niveaux,  non seulement parce qu’elles calculent des altitudes, mais surtout parce qu’elles dessinent  un val, un coin de nature, un terrain habité, parce qu’elles relèvent  les mouvements de la vie, racontent une histoire où l’on parle de soleil, de bosquet, de lieu de provende, de goût, d’odeur, de passions, d’émo­tions…
Parce que l’espace pur de la planche à dessin n’existe pas, parce que la terre n’est pas vierge, elle est un lieu déjà-toujours-habité, toujours, tout-le temps… où l’on rencontre  « l’autre » (humains, nature,…)


Au quartier de la Baraque ce type d’urbanisme  relationnel existe depuis plus de trente ans ! Un urbanisme qui vit d’une « autre tem­­poralité » : lente, légère, habitée, d’un « autre » temps . Qui croît et croit… à un autre rythme… Et il faudrait plus d’un roman pour en retracer l’histoire ! Or, de la Baraque l’UCL offre de  préserver  cet « habitat relation­nel »… tout en y lâchant, comme un chien stupéfié, le Bulldozer de l’urbanisme instrumental ?


« L’URBANISME RELATIONNEL AU MUSÉE ! »

Mais qu’on ne s’y trompe pas, en implantant ce pharaonique projet « RER-Courbevoie » au quartier de la Baraque, et en détruisant la friche de biodiversité qui lui permettait de respirer, on ne préserve rien, on réduit seulement l' « urbanisme de relation » à une temporalité « muséale » ; celle de  la « réserve » ; pour offrir à l’urbanisme immobilier et institutionnel de poursuivre sa course, sans limite !  Alors même qu’on « hurle » partout que la temporalité « pétrolière » et son accélération car­bonée sont révolues !

« UN URBANISME DE CONTRAINTE »

Dans sa dimension politique l’urbanisme « instrumental » impose son rythme à la vie en général, suivant des valeurs relatives à son univers propre : pérenniser des accumulations par l’endet­tement infini et médiatique d’un espace pourtant fini.
Un univers d’exclusion et de pureté, un urbanisme totalitaire… Où les habitants sont appréhendés sous leur potentialité d’usure…instrumentale.

« DES GEOMÈTRES AFFOLÉS… »

Depuis quelques semaines déjà,  au quartier de la Baraque, dans un coin de verdure qui a viré à l’ocre, et bientôt au gris & blanc de l’hiver, on remarque des quidams, de l’espèce « géométrisant », portant jaquet­­te orangée aux éclats fluorescents, s’agiter de-ci, de-là, avec leur panoplie de mesurage. En hâte, ils relèvent les courbes de niveaux…
Depuis des années que les architectes de l’UCL préparent « en catimini » (ou du moins dans un assourdissant silence médiatique)  l’urbanisation du quartier de la Baraque ; ils ont découvert il y a peu – alors que les demandes de permis d’urbanisme sont produites depuis des mois –, de notables erreurs entre le profil de leur projet pharaonique et la réalité du terrain... mais que leur importent, en somme, puisque la terre, après l’avoir démantelée, sera  « paysagée ».

La « réfl-axion » peut se poursuivre. Des habitants du quartier de la Baraque et de Lauzelle ont constitué un collectif pour un « autre urbanisme », ouvert à tous, fait « par les habitants pour les habitants… » Ils ont aussi ouvert un Blog :  http://urbaverkoi.blogspot.com
Bien à vous
Benoît Maskens. LLN 2 déc. 2010