L’UCL récompense la sobriété mais encourage le luxe !

Ce 2 février, l’UCL remettra un doctorat honoris causa à Tim Jackson, théoricien de la « prospérité sans croissance » et de la « sobriété heureuse ». Pourtant, en octobre dernier, l’UCL marquait son accord pour l’extension de l’Esplanade, qui sera, de surcroît, dédiée à des produits de luxe. Un collectif citoyen dénonce ce projet.

L'UCL, la Ville et l'Association des Habitants se sont récemment déclarés favorables au projet d'agrandissement de l'Esplanade. Une aubaine pour le promoteur Wilhem & co, qui souhaite « upgrader » le centre commercial avec des magasins de luxe.
Un collectif citoyen conteste cette stratégie commerciale visant le profit à court terme et dénonce l’absence de réflexion sur un développement socio-économique cohérent de la ville. Il souhaite, d'une part, que les impacts négatifs du centre commercial existant soient évalués et que des mesures soient prises pour y remédier, sur les plans de l'environnement, du social, de l'aménagement du territoire, de la qualité de vie et de la santé. D'autre part, il tire le signal d'alarme quant au modèle de société insoutenable à long terme que représente ce type d'implantations commerciales.

Comble de l’ironie, l’UCL remettra ce 2 février un doctorat honoris causa à Tim Jackson, un théoricien reconnu internationalement pour son modèle visionnaire de « prospérité sans croissance ». Selon Tim Jackson, la croissance économique peut devenir synonyme de bonheur pour tous à deux conditions. Concrètement, les pouvoirs publics doivent orienter les investissements vers des infrastructures économes en énergie, la sécurité énergétique et la protection écologique. Et, plus fondamentalement, l'humanité doit changer de fournisseur de bonheur et se défaire du culte de l'apparat.
Ce modèle s'oppose totalement au concept de centre commercial qui vise à stimuler notre appétit d'achat et à attirer une clientèle majoritairement automobiliste dans une zone de chalandise de 40 kilomètres !  

L'UCL et les pouvoirs publics souhaitent-ils que ce lieu de consommation réservé à une classe privilégiée devienne, comme le rêve et l'annonce fièrement Wilhem & co, l'emblême de la Ville?

Ou bien veilleront-ils à rétablir la cohérence entre « penser autrement » et agir autrement ?

Comme l'avance l'UCL, l'analyse de Tim Jackson fournit un tremplin pour réorienter le modèle de développement ...de Louvain-la-Neuve !
Le Collectif Urbaverkoi leur demande donc de s'en inspirer afin de :
-de s'opposer à ce projet qui leur sera prochainement soumis ;
-de veiller à ce que cet espace reste ouvert et soit consacré à un ensemble mixte alliant logements, bureaux et commerces de proximité à taille humaine et à orientation plus sociale.

Dans l'article ci-dessous, quelques liens éclairants pour l'analyse critique de ce projet, avec quelques extraits à méditer.

                                                                                                    

De l'esplanade et de son diamant

Vous trouverez ici quelques liens éclairants pour l'analyse critique de ce projet, avec quelques extraits à méditer.




Commençons par poser le cadre afin d'éviter les interprétations erronées voire fallacieuses... Urbaverkoi n'appelle pas à un retour en arrière mais bien à développer enfin une vision innovante et pourtant urgente compte-tenu de l'état de la planète. Nombreuses sont aujourd'hui les pistes concrètes ouvertes par des chercheurs de toutes disciplines. Il est temps de les sortir de leur état de théories ! Et Tim Jackson de nous encourager :
« C'est une conversation à propos de morale, d'éthique, d'accès et de droits. Nos sociétés ont déjà modifié radicalement leurs perspectives, sur l'esclavagisme par exemple. Nous sommes donc capables d'un changement massif. Il faut requestionner ce qu'est l'être humain. C'est la promesse d'une nouvelle issue pour prospérer ».

A propos de Peter Wilhem et de son projet d'extension

Un centre commercial pour emblème ?
«  En terme d’architecture, la nouvelle façade de l’extension serait la première chose que l’on verrait en arrivant à LLN [en voiture !]. Il entend donc pouvoir en faire "une nouvelle icône dans la ville" quelque chose "de marquant, et d’emblématique ". (La Libre)
« On voulait un bâtiment emblématique car il est situé à l’une des entrées de Louvain-la- Neuve, raconte Peter Wilhelm. » (Vers L'Avenir)


Sur l'évolution socio-économique de LLN...
« La seconde satisfaction de cet entrepreneur très attaché à Louvain-la-Neuve, c'est qu'il a réussi à faire évoluer le profil socio-économique de la ville grâce à l'arrivée de l'Esplanade. Avec deux conséquences notoires, le développement culturel et l'explosion du prix de l'immobilier. »
ce qui contrastent avec les propos de Jean-Luc Roland repris dans un article de la DH sur son livre :
« Or, l'Esplanade a permis de faire sauter les verrous. Louvain-la-Neuve, ghetto catho, c'est une critique que l'on entend plus. La ville ne s'est pas embourgoisée, elle s'est ouverte et a réussi le défi du multifonctionnel. »
Voir également dans la ribrique Agenda, la conférence débat organisée par l'Association des Habitants de LLN sur le coût de l'immobilier à LLN, ce 31 janvier.


Et alors que LLN est déjà bien desservie en transports en commun et qu'elle va devenir une gare RER, que l'on est ou approche du pic de pétrole, qu'il est urgent de réduire notre consommation de biens et de carburants, le projet de Wilhelm comporte :

=> Un « upgrade » du centre commercial
« L’idée serait donc, en quelque sorte, "d’upgrader" le contenu du centre. »

=> Une large zone de chalandise, pour une clientèle majoritairement automobiliste
« Et il a encore une capacité de croissance dans sa zone de chalandise. Au Sud, celle-ci s’étend jusqu’à Gembloux, au Nord, jusqu’à la forêt de Soignes, Overijse inclus. A l’Est, à la frontière linguistique avec la Flandre, et à l’Ouest, c’est assez flou, mais sans doute au milieu de Lasne-Ohain. Cette zone de 600 000 personnes n’est pas entièrement captée. Il y a encore des endroits d’où les gens ne viennent pas ou pas suffisamment. Il y a une capacité de croissance nette." »

A propos du positionnement de l'UCL, de la Ville et de l'Association des Habitants.


« Ville et UCL sont favorables. »   Pas de conditionnel donc dans leurs déclarations !
« l’UCL a donné un accord de principe pour un extension du centre commercial à cet endroit »
" Le bourgmestre , lui, "voit d’un très bon oeil que le projet se poursuive. »
« Les habitants sont plutôt favorables à l’extension du centre commercial. »
"Si les inconvénients liés à la circulation et au parking incontrôlé sont maîtrisés avec plus de détermination qu’aujourd’hui ", on ne se dit donc pas " en défaveur d’un élargissement de l’offre de l’Esplanade."

A propos des implantations commerciales :
Inter-Environnement Wallonie nous livre une récente et éclairante analyse, illustrée notamment par les propos de Peter Wilhem en personne.
« Les difficultés du tissu commercial traditionnel sont en effet tues, tout comme les incidences négatives en matière d’aménagement du territoire des grosses structures commerciales, qu’elles soient localisées en périphérie ou en ville. Car les shopping-centers et les rues commerçantes, s’ils trustent l’essentiel de l’animation commerciale, se développent au détriment de l’urbanité traditionnelle qui est faite de densité et de mixité des fonctions – des logements au-dessus de commerces proches de bureaux et d’équipements collectifs. L’urbanité, c’est pourtant ce qui fait la ville, et qui continue d’être aujourd’hui encore une des caractéristiques les plus remarquables des villes belges. »
« Ce qui interpelle le plus, à écouter le secteur de l’immobilier commercial, c’est l’absence de pensée globale. A l’image de Wilhelm & Co, l’économie et le commerce sont envisagés dans un système clos. Aucun intérêt n’est accordé à l’impact que pourraient avoir des stratégies commerciales sur d’autres sphères de la vie en société : environnement, social, aménagement du territoire, qualité de vie, santé. Il n’y a aucune projection dans l’avenir. La vision reste cantonnée sur les 3-4 années à venir. Pour ce qui est de l’après, on verra bien. Si un concept marche aujourd’hui et qu’il peut rapporter gros, allons-y. La question des reconversions ou la dimension urbicide, c’est peu important. C’est aux pouvoirs publics de gérer cela. Les acteurs économiques, eux, ils doivent faire de l’économique. Et les pouvoirs publics, ils doivent les laisser travailler. Car ce sont eux, les développeurs commerciaux, qui rendent heureux les gens. Quand les gens disent qu’ils ont envie de cela et cela, il faut leur donner. On n’a pas à réfléchir. Le client a toujours raison. »

A propos de Tim Jackson
(extraits de http://www.developpementdurable.be/praktijk/33/articles/2050)

Le modèle d'  « économie écologique » proposé par Tim Jackson prône un double changement.
Un changement dans l'orientation des investissements qui doivent désormais concerner la sécurité énergétique, les infrastructures économes, et la protection écologique. Il rappelle le rôle crucial des pouvoirs publics dans cette évolution. « Chaque euro investi devra non plus expulser le moins de carbone mais en absorber le plus possible ! »
Et un changement de « fournisseur de bonheur ». A chacun de nous de « trouver une version fonctionnelle de la prospérité » qui reposerait sur une base : s'épanouir dans les limites écologiques. Plus de sens, moins de choses. Ce qui rejoint le dicton du mouvement de la simplicité volontaire : « moins de biens, plus de liens ». Développer l'être et non l'avoir...
Ainsi, Tim Jackson dénonce un piège central de notre société : la place de l'apparat comme statut social, un désir sans cesse renouvelé de plaire pour exister. L'investissement stimule la croissance, diminue les prix, crée la nouveauté et attise notre appétit d'achat. Nous jetons le vieux pour prendre le nouveau, nous engageons inconsciemment (ou non) une compétition à la voiture la plus rapide, aux vacances les plus ensoleillées, etc. Et là, comme le souligne Tim Jackson, « on a un problème avec notre nature humaine ».
Selon ce philosophe de l'environnement, cette réincarnation de notre prospérité dans des valeurs humaines et sociales aura un double effet : réussir un équilibre plus harmonieux de nos vies (notamment par rapport au travail) et réorienter la croissance vers l'investissement efficient vert, vers la transition d'une société durable (au lieu d'une course à la surconsommation).
« C'est une conversation à propos de morale, d'éthique, d'accès et de droits. Nos sociétés ont déjà modifié radicalement leurs perspectives, sur l'esclavagisme par exemple. Nous sommes donc capables d'un changement massif. Il faut requestionner ce qu'est l'être humain. C'est la promesse d'une nouvelle issue pour prospérer ».

Et plus sur les nouveaux indicateurs de prospérité
un bel article d'Isabelle Cassiers, professeur d'économie à l'UCL

Rencontre citoyenne ((in)formation par Inter Environnement Wallonie)

Rencontre citoyenne : Quelle mobilité et quelle densification urbaine aux abords de la gare RER de Louvain-la-Neuve ?

Dans le courant de l’année 2011, de nombreux projets d’aménagement du territoire autour du quartier de la Baraque (construction d’un parking-relais (P+R), de l’éco-quartier Courbe Voie, ligne 36kV, extension de l’Esplanade...) seront soumis à l’enquête publique.

Afin que les citoyens soient informés le mieux possible, la Fédération Inter-environnement Wallonie et le Collectif d’Habitants de la Baraque ont organisé une formation sur les enjeux de la mobilité et de l’aménagement du territoire à Louvain-la-Neuve.
Une vingtaine de citoyens s’étaient donnés rendez-vous le samedi 22 janvier pour suivre une après-midi d’informations et d’échanges sur les enjeux de la mobilité et des éco-quartiers aux abords de la future gare RER. Le programme était le suivant :
- Les outils de l’aménagement du territoire 
- Les enjeux de mobilité et le report modal 
- Les enjeux des éco-quartiers 
- Les procédures de permis unique et de permis d’urbanisme 
- Lecture d’une étude d’incidences 
- Le déroulement d’une enquête publique

 Les documents relatifs à l’aménagement du territoire présentés sont disponibles sur le site d'IEW http://www.iewonline.be/spip.php?rubrique57

A l’heure de la décroissance…un urbanisme totalitaire

Carte blanche parue dans "La savate", le journal des étudiants de l'UCL, édité par l'AGL 


URBANISME INSTRUMENTAL…

Il y a un urbanisme « relationnel » comme il peut y avoir un urbanisme « instrumental. »

L’urbanisme « instrumental » propose un monde « suspendu entre ciel et terre », déraciné. Le maître d’œuvre, l’architecte, l’entrepreneur et jusqu’au maçon sont « ailleurs », pendant qu’ils oeuvrent. Dans un univers de perspectives, de « paysages », de « matériaux » ; calculés, formés ;  vivant d’une temporalité accélérée, où l’habitant est absent. Bâtiments de prestige, de rente, de spectacle. Qui assoient des positions dominantes ! Et ainsi le logement se met à répondre à des jeux « de surfaces », « d’épures », de plans. Et lorsque « la bise fut venue » (une crise financière p. ex.) le jeu subtil  des formes se réduit alors aux injonctions commerciales et financières. Et la tentation est grande de s’y plier… et ensuite, d’en imposer la loi  au détriment du reste. Et l’urbanisme perd son ancrage, se met à « flotter » au milieu du vallon … Ce risque est d’autant plus prégnant au moment où l’on bâtit une ville nouvelle…

« UN URBANISME RELATIONNEL… »

Mais il existe des urbanismes de « relation », qui relient les choses entre elles. Qui s’inquiètent de la « terre » avec laquelle ils vont interagir, et pas seulement sous une forme « comptable ».
Une approche qui connaît les courbes de niveaux,  non seulement parce qu’elles calculent des altitudes, mais surtout parce qu’elles dessinent  un val, un coin de nature, un terrain habité, parce qu’elles relèvent  les mouvements de la vie, racontent une histoire où l’on parle de soleil, de bosquet, de lieu de provende, de goût, d’odeur, de passions, d’émo­tions…
Parce que l’espace pur de la planche à dessin n’existe pas, parce que la terre n’est pas vierge, elle est un lieu déjà-toujours-habité, toujours, tout-le temps… où l’on rencontre  « l’autre » (humains, nature,…)


Au quartier de la Baraque ce type d’urbanisme  relationnel existe depuis plus de trente ans ! Un urbanisme qui vit d’une « autre tem­­poralité » : lente, légère, habitée, d’un « autre » temps . Qui croît et croit… à un autre rythme… Et il faudrait plus d’un roman pour en retracer l’histoire ! Or, de la Baraque l’UCL offre de  préserver  cet « habitat relation­nel »… tout en y lâchant, comme un chien stupéfié, le Bulldozer de l’urbanisme instrumental ?


« L’URBANISME RELATIONNEL AU MUSÉE ! »

Mais qu’on ne s’y trompe pas, en implantant ce pharaonique projet « RER-Courbevoie » au quartier de la Baraque, et en détruisant la friche de biodiversité qui lui permettait de respirer, on ne préserve rien, on réduit seulement l' « urbanisme de relation » à une temporalité « muséale » ; celle de  la « réserve » ; pour offrir à l’urbanisme immobilier et institutionnel de poursuivre sa course, sans limite !  Alors même qu’on « hurle » partout que la temporalité « pétrolière » et son accélération car­bonée sont révolues !

« UN URBANISME DE CONTRAINTE »

Dans sa dimension politique l’urbanisme « instrumental » impose son rythme à la vie en général, suivant des valeurs relatives à son univers propre : pérenniser des accumulations par l’endet­tement infini et médiatique d’un espace pourtant fini.
Un univers d’exclusion et de pureté, un urbanisme totalitaire… Où les habitants sont appréhendés sous leur potentialité d’usure…instrumentale.

« DES GEOMÈTRES AFFOLÉS… »

Depuis quelques semaines déjà,  au quartier de la Baraque, dans un coin de verdure qui a viré à l’ocre, et bientôt au gris & blanc de l’hiver, on remarque des quidams, de l’espèce « géométrisant », portant jaquet­­te orangée aux éclats fluorescents, s’agiter de-ci, de-là, avec leur panoplie de mesurage. En hâte, ils relèvent les courbes de niveaux…
Depuis des années que les architectes de l’UCL préparent « en catimini » (ou du moins dans un assourdissant silence médiatique)  l’urbanisation du quartier de la Baraque ; ils ont découvert il y a peu – alors que les demandes de permis d’urbanisme sont produites depuis des mois –, de notables erreurs entre le profil de leur projet pharaonique et la réalité du terrain... mais que leur importent, en somme, puisque la terre, après l’avoir démantelée, sera  « paysagée ».

La « réfl-axion » peut se poursuivre. Des habitants du quartier de la Baraque et de Lauzelle ont constitué un collectif pour un « autre urbanisme », ouvert à tous, fait « par les habitants pour les habitants… » Ils ont aussi ouvert un Blog :  http://urbaverkoi.blogspot.com
Bien à vous
Benoît Maskens. LLN 2 déc. 2010

Feu vert pour le premier quartier durable de Bruxelles !


Un exemple à méditer : un quartier n’est « durable » que s’il allie ces performances avec les autres dimensions de la durabilité : la dimension sociale (équité, accessibilité pour tous les publics, lien avec les quartiers existants, participation) et économique (reproductibilité, contrôle des coûts, apprentissage pour le secteur de la construction). 



Le gouvernement bruxellois a décidé en décembre dernier d’allouer plus de 9 millions d'euros à la SDRB (Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale) afin de lancer la construction d’un quartier durable, le premier de cette dimension à sortir de terre à Bruxelles.

Le projet vise la construction d’un nouveau quartier exemplaire entièrement conçu selon des critères de pointe en matière de durabilité. Il permettra de résorber une friche urbaine de plus de 40.000m² qui balafre le secteur depuis de nombreuses années. Il s’inscrit dans une vision de rénovation urbaine complète de ce morceau de ville. Ce nouveau quartier durable (Tivoli), qui s’implantera entre le canal, le site de Tour & Taxis et le quartier Marie-Christine, comprendra un espace vert de proximité, 8.000 mètres carrés d’espaces publics, plus de 500 logements passifs abordables pour la population bruxelloise, deux crèches, un équipement collectif et 13.000 mètres carrés de surfaces visant le développement de l’économie verte financé dans le cadre des fonds structurels européens (FEDER). 

Par où on commence-t-on ?

Les décisions du gouvernement du 16 décembre ont permis à la SDRB d’acquérir l’ensemble des terrains et de lancer une première phase de construction.
Cette première phase concerne les lots 4 et 5 du permis de lotir actuellement en cour d’instruction. En entamant la réalisation du projet par ces lots, la Ministre Huytebroeck explique que l’ « on accroche le projet au tissu urbain existant. Avec cette première phase, près de 10.000 m² de logements destinés à être vendus à prix modéré (1200€/m²) seront créés, soit ± 69 logements pour le lot situé à front de la rue de Wautier et ± 21 logements pour le lot situé le long de la rue du Tivoli. La réalisation d’une crèche et l’aménagement d’une surface commerciale initieront le développement futur d’une place de quartier prévue le long de la rue de Molenbeek. Des jardins en pleine terre sont également développés. »
Les phases suivantes suivront afin de parvenir à une réalisation d’ensemble d’ici cinq ans.

Quartier durable ?

  • Une performance « World Class » Le quartier Tivoli se placera parmi les leaders mondiaux en terme d’éco-construction (construction passive, matériaux à faible impact environnemental, gestion de l’eau…) et l’ensemble de son développement sera respectueux de l’environnement (préservation de la biodiversité, toitures vertes, espace vert…). Tout en restant accessible et reproductible, il constituera une véritable vitrine technique et environnementale pour Bruxelles. Mais pour Evelyne Huytebroeck « un quartier n’est « durable » que s’il allie ces performances avec les autres dimensions de la durabilité : la dimension sociale (équité, accessibilité pour tous les publics, lien avec les quartiers existants, participation) et économique (reproductibilité, contrôle des coûts, apprentissage pour le secteur de la construction). »
  •  Une qualité de vie accessible à toutes et tous Le projet devra à terme comporter une diversité de logements permettant à des publics diversifiés d’habiter le nouveau quartier durable. En outre, Evelyne Huytebroeck insiste sur le fait que le projet sera développé en intégrant les quartiers riverains, par l’offre d’équipements (crèche, plaine de jeux…) et de services de proximité accessibles à toutes et tous (commerces…).
  • Une gouvernance durable La participation des riverains et des futurs habitants sera particulièrement recherchée comme cela se pratique déjà dans les contrats de Quartiers Durables. Des solutions innovantes d’implication citoyenne seront développées.
  • Une architecture innovante Sur base du permis de lotir développé par le bureau MSA, des formes de concours d’architecture seront organisés avec le Maître architecte, Olivier Bastin, pour assurer qualité et créativité de l’architecture. La diversité sera aussi recherchée. A titre d’exemple, les deux premiers lots initiés cette semaine seront conçus après concours par des architectes différents.