La Cour Constitutionnelle retire le DAR !


Communiqué de presse d'Inter-Environnement Wallonie




Inter-Environnement Wallonie se réjouit de voir la haute juridiction rencontrer ses arguments et annuler la procédure d’exception initiée par le gouvernement wallon

Dans un arrêt rendu ce jour, la Cour Constitutionnelle a annulé le décret de la Région wallonne du 17 juillet 2008 « relatif à quelques permis pour lesquels il existe des motifs impérieux d’intérêt général » mieux connu sous le nom de DAR (Décret d’autorisation régionale). La Cour estime, entre autres attendus, que ce décret porte gravement atteinte à la législation en vigueur sur l’accès à la justice en matière d’environnement en matière environnementale et sur l’évaluation des incidences environnementales des projets.
La Fédération Inter-Environnement Wallonie se réjouit de cette décision qui donne raison aux arguments motivant le recours qu’elle a introduit devant la Cour en janvier 2009. IEW espère désormais que les autorités wallonnes tireront toutes les leçons utiles de ce revers.

Pour rappel, le DAR entendait soustraire certains permis aux procédures habituelles de délivrance en les faisant ratifier par le Parlement.

Inter-Environnement Wallonie avait à l’époque interpellé tant le Gouvernement que le Parlement wallons sur le recul potentiel du Droit (et donc de la protection) de l’environnement induit par ce mécanisme. Nous avions également insisté sur l’insécurité juridique que cette situation ferait planer sur les permis octroyés dans ce cadre. Nos mises en garde étant restées vaines, nous avions déposé en janvier 2009 un recours en annulation devant la Cour Constitutionnelle.

Dans son arrêt de ce jour, la Cour cautionne les arguments qui motivaient notre démarche.

Elle estime en effet que le décret attaqué ne respecte pas la législation européenne sur « l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement » ni la Convention d’Aarhus, «sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement ». La Cour juge par ailleurs la procédure anticonstitutionnelle, les permis octroyés en vertu de celle-ci n’ouvrant pas aux citoyens les mêmes possibilités de recours que les autres, ce qui porte atteinte aux principes d’égalité et de non-discrimination garantis par la loi.

Inter-Environnement Wallonie se félicite bien évidemment de cette décision mais regrette qu’il ait fallu en arriver là pour que des arguments de bonne gouvernance soient entendus. Sans préjuger du bien-fondé ou non des projets auxquels ils se rapportent, IEW espère que le gouvernement wallon aura désormais à cœur d’assurer la sécurité des permis déjà octroyés sous le régime du DAR en les soumettant aux procédures habituelles de délivrance.

Souper citoyen aux saveurs locales et de saison



Vous souhaitez passer un bon moment tout en soutenant Urbaverkoi ?
Alors bienvenue à notre souper de soutien le samedi 24 novembre dès 19H30 aux Horizons Neufs (ancien CETH), rue de la Baraque n°129B à Louvain-la-Neuve.

Le menu ci-dessus, typiquement de "chez nous", vous donne un aperçu de ce que vous pourrez y goûter !

Réservez votre repas, avant le 20 novembre, en versant 25€ par personne sur le compte 001-6422067-64

Renseignements chez Gilou au 010/41.74.31 ou par mail : g.vcaneghem@worldonline.be

Au plaisir de vous y voir !

Les membres du collectif Urbaverkoi


PARKING-rer : Urbaverkoi VA en recours au conseil d'état

Profitons-en pour rappeler que, depuis sa création, le collectif ne s'oppose pas à l'arrivée du RER à LLN mais bien à un projet de parking surdimensionné qui donne priorité à l'automobile et induit un projet de quartier "béton" inévitablement développé par des promoteurs avec, entre autres, l'inaccessibilité financière du logement que que cela implique.

Au contraire, Urbaverkoi croit qu'il est encore possible de valoriser bien mieux cet espace, en termes sociaux et environnementaux :
- en redonnant priorité aux modes doux et aux transports en communs, et une place plus raisonnée à la voiture ;
- en y développant un véritable éco-quartier exemplaire, au sol, et accessible à tous, plutôt que de reporter cette opportunité dans l'espace et dans le temps (cf le projet Athena à côté du Bois de Lauzelle) ;
- en  préservant aussi la qualité de l'environnement local ou, tout au moins, en réduisant sa dégradation et les impacts négatifs de celle-ci sur la santé des habitants (cf l'article ci-dessous sur les particules fines notamment).

Il s'agit aussi, au-delà des enjeux locaux, de revendiquer une politique régionale et nationale de mobilité véritablement volontariste en matière de transports en commun. La priorité devrait ainsi aller à une juste répartition de la desserte ferroviaire plutôt qu'à une concentration de l'offre - qui engendrera très certainement une détérioration de l'offre dans les gares environnantes alors que c'est l'inverse qui devrait être visé. Si l'objectif de la SNCB est bien au moins autant environnemental et social qu'économique - ce qui semblerait logique pour une entreprise publique - ne devrait-elle pas viser à capter le navetteur au plus près de son domicile plutôt que de l'inciter à prendre sa voiture jusqu'à une gare principale ? C'est en tous cas l'inverse qui semble s'appliquer ici.

Ce projet de parking-relais - et ceux qui lui sont associés - apparaît étriqué, désespérément coincé dans une vision passée alors que nous avons aujourd'hui besoin d'une vision d'avenir qui s'ancre enfin dans le présent, pour les générations futures comme pour celles d'aujourd'hui.... Une vision éclairée par les réalités environnementales et sociales indissociables et sur lesquelles il est désormais impossible de fermer les yeux.
Le changement déjà urgent hier ne peut être sans cesse reporté à demain.

Parking RER à LLN : Urbaverkoi décide d'aller en recours au Conseil d'Etat

Le permis (que vous pouvez lire ici) pour la construction d'un parking-relais de 3.300 places intra-muros à Louvain-la-Neuve vient d'être accordé par le Ministre Wallon de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et de la Mobilité en date du 20 juillet 2012.

Urbaverkoi décide d'aller en recours au Conseil d'Etat


Malgré quelques aménagements minimes, ce permis
ne prend pas en considération les questions et demandes formulées depuis deux ans par les citoyens, dont celles de notre association Urbaverkoi : surdimensionnement, priorité absolue à la voiture, reconversion impossible, effets pervers en termes de mobilité, impossibilité de réaliser un éco-quartier, création de logements inabordables financièrement, trafic intra-muros conséquent avec des incidences environnementales inévitables (pollution de l'air, dont les particules fines comparées aujourd'hui à l'amiante en termes de danger, nuisances sonores des automobiles comme des installations,..), absence d'étude sérieuse de localisations alternatives...

Dans un contexte d'urgence environnementale et d'austérité budgétaire, nous restons persuadés que ce projet, financé par des fonds publics, amènera plus de problèmes qu'il n'en résoudra effectivement, ce tant pour L
ouvain-la-Neuve et ses habitants que pour les citoyens soucieux d'un monde plus durable.

Après consultation d'un juriste, le collectif Urbaverkoi a donc décidé d'introduire un recours auprès du Conseil d'Etat.


Comment nous soutenir?


Cette nouvelle étape implique non seulement du temps et de l'énergie, mais aussi des fonds afin de financer la procédure.
Il s'agit à présent de réunir la somme de 5.000 eur, et ce avant le 15 septembre 2012. A cette date, si nous avons récolté le budget nécessaire, le recours au Conseil d'Etat sera introduit. Cette procédure portera alors sur un délai d'environ 3 ans.

Si vous souhaitez nous soutenir,  vous pouvez verser votre contribution financière, quelle qu'elle soit, sur le compte de Urbaverkoi :
001-6422067-64.
Nous garantissons l'anonymat aux donateurs.


Trois modes de versement vous sont proposés :
- un versement « unique » par virement

- un versement « étalé » par ordre permanent sur une durée moyenne de 6 mois (mettre en communication : "RCE - Tranche 1/x" où x indique le nombre de tranches qui seront versées)
- un versement « en espèces » à l'un des membres d'Urbaverkoi que vous connaitriez


Nous vois tiendrons ici informés des démarches engagées. 

Pour toute question, contactez-nous : urbaverkoi@gmail.com.

Pour nous soutenir, vous pouvez également vous faire membre du blog
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Le collectif Urbaverkoi

P comme Parking, Pollution et Particules Fines


...le point de vue d'un médecin sympathisant d'Urbaverkoi
sur le projet de parking de 3.300 places qui devrait prendre place entre Lauzelle et La Baraque,
au côté du millier de places sous l'Esplanade (sans compter les milliers d'autres existantes e à venir sous la dalle du centre et ses extensions)

Ces dernières années, les effets nuisibles de la pollution de l’air sur la santé sont de mieux en mieux connus. Ce sont les particules fines, issues notamment des activités industrielles et du trafic automobile  qui semblent avoir le rôle le plus important. Elles sont classées en fonction de leur taille. Les plus petites, inférieures à 2,5 µm (PM2,5) sont les plus nocives. L’origine de ces PM2,5 provient en grande partie des moteurs diesels. Les gaz d’échappement de moteurs diesels sont d’ailleurs reconnus par l’OMS comme cancérigènes certains depuis juin 2012.

 Les données scientifiques concernant le rapport de la concentration des PM2,5 (mesurées en µg/m3 ) dans l’air et notre santé sont maintenant bien établies :
-         en moyenne, l’exposition à long terme augmente le risque de mortalité non accidentelle de 6%, de mortalité par cancer du poumon de 15-21%, et de mortalité cardiovasculaire de 12-14% pour chaque élévation de 10 µg/m3 (1)
-         vivre près d’une route fréquentée semble être associé à une élévation de ces risques (1)
-         le risque relatif d’avoir un infarctus du myocarde est de 1,31 (c'est-à-dire augmentation du risque de 31%) pour chaque élévation de  10 µg/m3 (2). A titre de comparaison, ce même risque relatif  est de 1,25 pour le tabagisme passif (3)
-         l’étude Aphekom a été réalisée dans 12 pays européens entre 2008 et 2011. Le respect des normes OMS (<10 µg/m3 ) à Bruxelles permettrait de gagner 7 mois d’espérance de vie. Vivre près d’une route fréquentée augmente le risque d’asthme chez l’enfant de 15 à 30%, ainsi que d’aggravation de maladie respiratoire chronique chez les personnes âgées de plus de 65 ans dans un même ordre de grandeur. (4)

Les effets de cette pollution de l’air sur la santé sont donc tout à fait comparables à ceux du tabagisme passif, à la différence près que personne ne peut y échapper... Force est de constater que les réactions des pouvoirs publics face à cette pollution sont loin de la « tolérance zéro » pour le tabac qui s’est généralisée dans tous les lieux publics.

L’OMS recommande de ne pas dépasser la concentration de PM2,5 au-delà de 10 µg/m3 . Cette valeur n’est pas absolue, car une augmentation de la mortalité a déjà été mise en évidence pour des valeurs plus basses, de seulement quelques µg/m3 .(2)

A Bruxelles, la concentration moyenne en PM2,5 serait de 19 µg/m3, et dans le Brabant Wallon elle atteint 16 µg/m (mesures faites à Corroy-le-Grand). Contrairement à l’OMS, le bureau d'études Aries estime que la qualité de l’air peut être considérée comme bonne dans la région…

L’étude d’incidence n’a pas considéré l’impact du projet de parking sur la concentration des particules PM2,5, les plus nocives. Plusieurs études scientifiques ont pourtant montré que les conséquences de cette pollution sont les plus importantes aux abords immédiats de la circulation automobile.
Nous pouvons dès lors continuer à nous interroger quant au risque sérieux de dégradation de la qualité de l’air suite à l’implantation du parking SNCB à l’intérieur de notre ville.

Dr Pascal Vrielynck, médecin,Louvain-la-Neuve

(1) Rev Environ Health. 2008 Oct-Dec;23(4):243-97.
A systematic review of the relation between long-term exposure to ambient air pollution and chronic diseases.

(2) Environ Health Perspect. 2012 May;120(5):708-14. Risk of nonaccidental and cardiovascular mortality in relation to long-term exposure to low concentrations of fine particulate matter: a Canadian national-level cohort study.

 (3) N Engl J Med. 1999 Mar 25;340(12):920-6.
Passive smoking and the risk of coronary heart disease--a meta-analysis of epidemiologic studies.

(4) http://www.aphekom.org

 Ceci est d'autant plus interpellant que les émissions des moteurs sont beaucoup plus importantes à froid, les catalyseurs et les filtres à particules n'étant alors pas efficaces. Les premiers kilomètres, notamment ceux effectués dans les parkings et à leur sortie, sont ainsi les plus polluants. Ce point a été soulevé par le Pr. Patigny - spécialiste en la matière - dans ses observations écrites lors des enquêtes publiques. La question de savoir si l'étude d'incidences avait pris en compte ce paramètre est restée sans réponse.
Notons également que, suite à la première enquête publique, la SNCB a décidé d'évacuer l'air vicié vers le boulevard de Wallonie sans filtration. L'auteur de l'étude s'est par ailleurs, verbalement, montré très dubitatif quant à l'efficacité de tels filtres.

Ce problème de santé publique constitue un des nombreux éléments qui amène Urbavekoi à remettre en question le dimensionnement que la localisation de ce parking.

"Entre Ville et Lac", le projet Eckelmans à l'enquête jusqu'au 9 juillet

D'après l'Avenir, "Elle reliera la Grand-Place aux abords du lac. Sur cet espace de plus de deux hectares : un hôtel, une résidence pour seniors et du logement."

La séance de présentation aura lieu ce lundi 2 juillet de 17 à 18h à la commune.

Parking RER : L'UCL diffuse une pétition trompeuse

Une étrange pétition dont la source n'est pas précisée est très largement diffusée par l'UCL sur le site de Louvain-la-Neuve. Pour le collectif citoyen Urbaverkoi, cette action fausse la participation citoyenne par l'utilisation d'arguments fondamentalement erronés.
Cette pétition est libellée comme suit :
"Pétition en faveur du RER à Louvain-la-Neuve :
Le projet de parking RER à Louvain-la-Neuve : je signe « POUR » !
 
Dans le cadre de l’enquête publique en cours, nous soutenons les décisions de la SNCB Holding et de la Région wallonne de réaliser un parking‐relais à Louvain‐la‐Neuve afin de transformer (1), fin 2014, la gare actuelle en gare terminus du réseau RER.
Nous demandons à la SNCB Voyageurs de mettre en service le plus rapidement possible une fréquence d’un train toutes les 15 minutes aux heures de pointe, sans changement de train à Ottignies, soit un temps de parcours diminué de près de moitié (2) de et vers Bruxelles, au bénéfice de la population de Louvain-la-Neuve, des étudiants, du personnel de l’UCL et des entreprises du Parc scientifique (3), et de manière générale, des personnes qui fréquentent le site de Louvain-la-Neuve. Enfin, nous demandons que les accès routiers vers le parking‐relais RER soient orientés principalement de et vers l’autoroute E411, en dehors du trafic local de Louvain-la-Neuve."
De quoi induire la confusion dans l'esprit du citoyen non averti ! En effet, cette pétition est construite autour de trois informations essentielles erronées.
(1) Le statut "RER" de la gare de Louvain-la-Neuve ne devrait pas être lié au parking !
Selon plusieurs sources, le statut RER de la gare de Louvain-la-Neuve serait acquis, indépendamment de la réalisation du parking. Ce statut est en effet antérieur au projet de parking-relais. Le permis unique RER ne prévoit pas de parking à Louvain-la-Neuve. La gare de Louvain-la-Neuve est par contre inscrite dans le schéma d'exploitation du RER et ce seul statut garantit une fréquence d'un train toutes les 15 minutes.
(2) Le temps de parcours ne sera jamais réduit de moitié !
Dans le complément d'étude, actuellement soumis à enquête publique, nous pouvons lire "Une fois mis en oeuvre, le RER permettra de rejoindre Bruxelles à partir de la gare de Louvain-la-Neuve-Université en 40 min". Exactement le temps de parcours actuel entre LLN et Bruxelles-Schuman avec le train IR (semi-direct) ou en prenant le train L jusque Ottignies puis le train IC jusque Bruxelles ! Il est donc totalement faux de prétendre à une diminution de moitié du temps de parcours de et vers Bruxelles.
(3) A qui va bénéficier le parking RER ?
Certainement pas à « la population de LLN, aux étudiants, au personnel de l’UCL et aux entreprises du Parc scientifique, et de manière générale, aux personnes qui fréquentent le site de LLN » : soit ces personnes arrivent en train (et n’ont pas besoin du parking RER) soit elles arrivent en voiture et n’auront pas accès au parking RER (réservé aux abonnés SNCB). Et si elle arrivent à pied, à vélo, à cheval ou en bus, elles n’auront pas besoin de parking non plus ! Le parking est donc bien destiné aux personnes qui transiteront en voiture par Louvain-la-Neuve pour se rendre à Bruxelles et qui par ailleurs délaisseront peut-être ainsi la gare voisine de leur domicile (comme le prévoit le complément d'étude) !
La lettre annexée à la pétition mentionne aussi ceci :
"Nous avons noté que certains requérants demandent une diminution du nombre de places de parkings souterrains, voire de les éloigner de la gare (au-delà de la RN 4). Nous ne partageons pas ces points de vue, car ils risqueraient de remettre tout l’équilibre du projet en question."
« Tout l'équilibre du projet en question » nous semble pourtant bancal car il repose sur « le tout à la voiture », implique un trafic de transit évitable, des incidences environnementales conséquentes et un projet urbain Courbevoie économiquement inaccessible. Un projet équilibré ne sera-t-il pas celui qui verra la préservation de la qualité de vie et de l'environnement local, le développement d'un éco-quartier et un rééquilibrage des priorités d'accès aux cyclistes et usagers des transports en commun.
Le Ministre Henry a d'ailleurs déclaré à ce sujet1 : « Il s'agit d'abord de définir le niveau de service que l'on veut atteindre et ensuite les infrastructures et les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif, et non l'inverse comme c'est souvent le cas. ». Or Louvain-la-Neuve est déjà la 7ème gare de Wallonie. Le développement des zones d'activités périphériques contribuera à augmenter encore sa fréquentation. Et la zone de chalandise présentée dans le complément d'étude pourrait en grande partie être couverte par un réseau de bus et de navettes de rabattement. Ce qui n'exclut pas, le cas échéant, un parking extramuros judicieusement dimensionné. 

Même sans parking relais, un service RER à LLN est donc justifié. Et pour tous ses usagers, ce qui compte avant tout, c'est pas d'avoir des trains A L'HEURE c'est-à-dire un service fiable. En plus de tenir ses engagements, notamment vis-à-vis de Louvain-la-Neuve, nous attendons donc de la SNCB qu'elle s'attèle à cette tâche sans se retrancher derrière le "miracle du RER" qui résoudrait tout. 



C’est pourquoi nous vous invitons à dire NON à un méga-parking, aspirateur à voitures aux nombreux effets pervers en soutenant Urbaverkoi et OUI à un service de train performant qui profite aux habitants, aux étudiants, aux entreprises de Louvain-la-Neuve … en signant la pétition http://www.pourunrailperformant.be/

 





1Question concernant les points de convergence entre l'étude Tritel et le position paper d'Inter-Environnement Wallonie concernant le plan de desserte ferroviaire en Wallonie, réponse le 29/02/12.

Cause Toujours !

La longue pièce de la participation citoyenne au projet de parking relais à LLN

 Acte I.  C'est mal parti

Octobre 2010  L'étude d'incidence de la SNCB n'a pas étudié les demandes initiales des habitants concernant la convertibilité et le dimensionnement du P+R, sa localisation alternative, l'intermodalité rail-bus et la séparation des flux automobiles chère à l’Association des Habitants. L’AH réclame en effet depuis le départ que seuls les habitants de Courbevoie aient accès au parking via le Boulevard de Wallonie.

Acte II.  Vous avez la parole
Mai 2011 Les habitants de LLN expriment leurs avis à l'enquête publique dans 743 courriers de citoyens et d'associations: les objections initiales sont confirmées auxquelles s'ajoutent les carences en matière de "mobilité douce" et en accessibilité PMR ; les incidences riveraines négatives ; l’hypothèque sur le Kiss and Ride et sa localisation. Etant donné les multiples contraintes et effets pervers qui remettent en cause le bien-fondé d’un parking-relais dans le Centre-Ville, l’AH, Urbaverkoi et plusieurs quartiers invitent la SNCB et la Commune à réfléchir une localisation au-delà de la N4. Urbaverkoi fonde en outre cette demande sur l’occasion unique de construire un véritable éco-quartier en lieu et place de Courbevoie.

Acte III.   Sauver les apparences
Juin 2011 L'administration communale fait une synthèse partielle, voire partiale des avis des habitants: les experts ont la cotte tandis que les objections de fond sont déclassées. Le dimensionnement et la convertibilité du P+R passent à la trappe. La localisation alternative est à peine mentionnée alors que le Plan Communal de Mobilité de 2003 recommandait clairement la nécessité d’un arrêt SNCB supplémentaire à proximité de la E411.
Le Collège Communal donne un avis favorable à la construction du P+R à la condition que 44 clauses soient respectées. Parmi elles figure la « séparation des flux », l’accès au P+R via la N4, le refus du trafic de transit par le Centre-Ville. La Ville accédait en cela aux demandes de l’AH et de la CCATM. Le Collège réclame encore une étude complémentaire sur la qualité de l’air. Ses demandes en matière d’intermodalité sont timides et l’essentiel des clauses concerne la verdurisation des infrastructures et le mesures anti-bruit pendant et après le chantier.

Acte IV    Compléments de dernière minute
Décembre 2011 Ariès réalise 2 compléments d'étude non soumis à enquête. Celui sur le transit par le Centre-Ville confirme les inquiétudes de l'AH: avec ou sans tunnel sous la N4, 1/3 du trafic vers le P+R va passer par le Bvd. de Wallonie. Celui sur la qualité de l'air réduit les objections à néant.
Acte V.   Un exercice de routine
Février 2012 Le Parking-relais est délivré sans aucune modification majeure par rapport au projet initial de la SNCB. Le permis unique balaie en effet l’ensemble des objections des habitants, du CWEDD, de la CCATM ainsi que plusieurs conditions capitales du Collège Communal lui-même : séparation des flux et refus du trafic de transit par le Centre-Ville ; abaissement du P+R en prévision du prolongement du rail ; couverture immédiate des tranchées d’accès principal.

Acte VI.   Le bon berger sommeille et les brebis galeuses bêlent 
Mars : 2012 Malgré cela, le Collège Communal décide de ne pas introduire de recours « afin de ne pas envoyer de mauvais signal à la SNCB ». (Réunion publique du 24 mai 2012) Ce faisant, la Ville abandonne les habitants à leurs revendications légitimes exprimées depuis 2010. Cette décision est d’autant plus incompréhensible que la Ville avait pris connaissance des conclusions du complément d’étude « mobilité » qui concluait : que si le tunnel RN25 sous la N4 «  permettra de supprimer les flux liés aux itinéraires de contournement du rond-point, elle n’aura pas d’effet sur la répartition des flux d’accès au parking-relais, l’itinéraire empruntant le centre-ville vers les accès secondaires restant plus avantageux que celui empruntant la E411 vers l’accès principal »

Mais l’AH, Urbaverkoi, Inter-environnement et quelques habitants prennent le relais en introduisant 6 recours au Ministre Henry. Ils reprennent l’ensemble des demandes et des propositions exprimées depuis 2010 et demandent l’annulation du Permis unique. Les recours au Ministre contestent le Permis sur le fond comme sur la forme. Sans eux, pas de recours possible au Conseil d’Etat.

ENTRACTE et en coulisse :
  • L’Ucl invite les requérants à retirer leurs recours contre le P+R sous peine de compromettre la gare RER de Louvain-la-neuve.
  • La SNCB menace d’aller construire son P+R à Court-Saint-Etienne ou Mont-Saint-Guibert et d’abandonner LLN comme gare RER. Pure intimidation.
  • L’Association des Habitants réfléchit à éventuellement retirer son recours en échanges de compensations négociées avec la Ville, l'UCL et la SNCB  : dispositifs anti-bruit, limitation de vitesse, fléchage dissuasif vers le Centre-Ville.
  • Lors d’une réunion publique d’information, la Ville déclare qu’il est possible et même probable que le P+R ne se remplisse pas (surdimensionnement) mais que sa construction est surtout une opportunité financière de construire un nouveau quartier.
  • Une pétition pro-P+R circule qui assimile le parking relais au RER, un argument sans fondement…
Acte VII.   On déroule le tapis rouge 
Mai 2012 Le Ministre se prépare à confirmer le Permis mais un obstacle de taille entache ce projet : les compléments d’étude « Air » et « Mobilité » n’ont pas été soumis à Enquête Publique. Une enquête de « régularisation » s’impose. Les habitants ont jusqu’au 14 juin pour éplucher ces deux documents. Peu probable que le Collège prenne sa loupe pour examiner la conclusion de l’étude « Mobilité » qui réduit à néant sa propre argumentation.
Acte VIII.   David contre le grand DAR
Juillet 2012
Le verdict sera rendu : confirmation du permis par le Ministre et, cerise sur le gâteau, sous le régime DAR (« Décret des Autorisations régionales ») qui stipule que certains permis relevant de « motifs impérieux d’intérêt général » sont ratifiés par le Parlement et donc pas soumis à l’appréciation du Conseil d’Etat.

Mais Urbaverkoi ne baisse pas la voix car le DAR lui-même fait l’objet d’un recours en annulation sur le point d’aboutir. Paradoxe des paradoxes, le parti ECOLO conteste lui-même la légitimité du DAR, ce qui n’a pas empêché le Ministre Henry de l’activer pour la gare de Mons…

Parking RER et quartier Courbevoie : Pour qui ? Pour quoi ? débat citoyen le 31 mai

Quand ? Le jeudi 31 mai à 20h

Où ? au local Sud 06 (Place Croix du Sud)

Quoi ? Le collectif Urbaverkoi invite les citoyens à une rencontre-débat autour de ces projets d'ampleur.
Pour un autre éclairage que celui de ses promoteurs (UCL, SA Courbevoie, Ville d'OLLN...), nous vous présenterons nos doutes et nos rêves afin d'en débattre avec vous.

News : le P+R et le parking Courbevoie sont à nouveau soumis à enquête publique jusqu'au 14 juin !

Pour une petite mise en bouche, voici notre article publié dans l'AH-Info du mois d'avril 2012.



Parking RER et quartier Courbevoie : des projets obsolètes avant même leur réalisation
Les rêves et les doutes du collectif Urbaverkoi en débat le jeudi 31 mai

Si vous prenez le train en marche...
Depuis plusieurs années déjà, la SNCB, l'UCL, la ville d'OLLN et la Région wallonne ont conclu un accord pour la construction d'un parking souterrain de 3.300 places réparties sur 5 niveaux, situé le long du boulevard de Wallonie, à l'intérieur de Louvain-la-Neuve. Les trois niveaux inférieurs, soit 2.400 places, seront dédiés au parking-relais RER. Les deux étages supérieurs, 900 places, sont destinés au quartier Courbevoie dit « durable » dont la construction devrait être prise en charge par la société Courbevoie, composée de Besix et Thomas&Piron associés à l'UCL. Au programme théorique : 500 à 600 logements dont 1/6 à 1/3 de kots, des commerces, services et bureaux. A côté, un parc nécessaire pour accueillir le bassin d'orage rendu indispensable par l'imperméabilisation de 25.000 m².

Urbaverkoi, ses doutes et ses rêves
Depuis sa création, le collectif citoyen Urbaverkoi remet profondément en question ce projet de parking RER et les projets associés. La lecture du permis octroyé à ce parking en février dernier nous a conforté dans ce point de vue. C'est pourquoi, parmi les six recours introduits auprès du ministre Henry, deux proviennent du collectif.
Urbaverkoi partage l'avis de l'Association des Habitants sur le caractère cosmétique des consultations publiques (trop tardives, saucissonnées, non suivies d'une réelle prise en compte des avis citoyens...). Ainsi, les diverses séances publiques ont apporté un éclairage limité, unique et partial sur ces projets, celui de ses auteurs. C'est pourquoi nous souhaitons vous inviter le 31 mai prochain à un débat citoyen sur ce sujet, à partir des questions et réflexions développées par Urbaverkoi.
En guise de mise en bouche, nous vous proposons ici quelques-uns de nos doutes et rêves collectifs.
Nos doutes : 7 bonnes raisons pour remettre ces projets en question
  1. des parkings surdimensionnés
Inter Environnement Wallonie, le Conseil Wallon de l'Environnement et du Développement Durable (CWEDD) et de nombreux avis de citoyens, individuels ou collectifs, ont questionné ce dimensionnement, tant pour le RER que pour le quartier. Paradoxe : le permis confirme l'apparent surdimensionnement et en dénonce les coûts financiers directs et indirects, auxquels s'ajoutent d'importants impacts environnementaux.
  1. l'intermodalité bus-train fortement entravée
L’idée simpliste qui prévaut ici est de créer un maximum de places de parking pour attirer autant d’automobilistes que possible. Pourtant, l'avis du CWEDD précise que « des politiques incitatives en faveur des transports en commun et des modes doux doivent permettre de réduire l'option « park&ride ». Or, opter pour ce projet consisterait à renoncer à une plateforme multimodale digne de ce nom. Le permis octroyé qualifie en effet de difficile la mise en place d'une intermodalité bus-train dans le projet tel que présenté. Le Plan provincial de mobilité faisait le même constat en 2008.
  1. un kiss&ride compromis
Prévu sur un terrain promis à Wilhelm and Co, il devra faire l'objet d'une négociation avec ce « partenaire privé » rendu incontournable. Contre l'autorisation d'agrandissement de l'Esplanade ?
  1. une infrastructure non reconvertible et inadaptable
Cette infrastructure lourde, conçue sans vision à long terme et globale, par son caractère enterré, est non reconvertible. Son emprise au sol et sa conception ne permettraient plus que le bricolage délicat de quelques aménagements minimalistes.
  1. un coût financier important pour la collectivité et pour les futurs acquéreurs
L'investissement public, pour la construction du parking-relais, de ses accès, comme des aménagements routiers alentour (rond-point N4-N25) sera clairement très important. Son évaluation globale n'est pourtant pas connue au moment de l'octroi du permis pour le parking.
Le coût du parking pour le quartier Courbevoie devra, lui, être répercuté dans le prix des logements.
  1. des impacts négatifs sur l'accessibilité et la « durabilité » du logement
La construction sur dalle contraint à travailler avec des promoteurs, avec l'impact connu à LLN sur le prix du logement. Elle sert aussi à justifier une densité qui s'élève à 230 logements à l'hectare sur la dalle . Elle réduit drastiquement les possibilités d'alléger l'empreinte environnementale de l'habitat, au niveau du choix des matériaux, de la réutilisation de l'eau de pluie...
  1. des incidences négatives sur l'environnement local et la qualité de vie
En termes de qualité de l'air, de bruit, de paysage, notamment, ces incidences ont été sous-estimées par l'étude d'incidences qui ne tient pas compte des nuisances existantes. Elle a pourtant pointé, comme le Schéma d'aménagement du quartier de la Baraque avant elle, les nuisances importantes à prévoir pendant la phase de chantier dont la durée attendue est d'une dizaine d'années

Nos rêves : 7 bonnes raisons d'envisager des alternatives
  1. donner aux modes de déplacement doux (piétons et cyclistes) et aux transports en commun la priorité sur la voiture et réduire ainsi l'emprise et les nuisances de celle-ci
  2. privilégier des solutions multiples et adaptables aux besoins dans le temps : intermodalité bus-train, navettes de rabattement, bus « Conforto », parkings de covoiturage, valorisation des parkings existants, voitures partagées... et seulement si indispensable un nouveau parking extramuros, de l'autre côté de la N4, semi-enterré et reconvertible
  3. investir l'argent public dans une optique à long terme et non dans un miroir aux alouettes
  4. développer un véritable éco-quartier dense, à l'impact léger sur l'environnement, agréable à vivre et à côtoyer
  5. permettre la construction d'un habitat accessible pouvant inclure l'autoconstruction et l'autopromotion
  6. préserver aussi la qualité de l'environnement local
  7. et ainsi contribuer activement au changement de paradigme, indispensable en raison du dérèglement climatique, du pic de pétrole et de la raréfaction d'autres matières premières

Or, les alternatives à ce projet ont été insuffisamment étudiées dans l'étude d'incidences, comme l'a souligné la commune dans son avis remis à l'administration régionale. Pourtant aujourd'hui, il est encore possible de reconsidérer la zone dans son ensemble afin d'en valoriser tout le potentiel en termes de mobilité comme d'habitat. Il se dit que ce projet a été long à développer et que cela justifie l'urgence à le mettre en œuvre. Nous affirmons au contraire qu'il est plutôt urgent de prendre en compte les nouveaux paramètres du contexte social, économique et environnemental et de revoir sous cet éclairage ces projets obsolètes.

Parking-relais à LLN : 2d tour !

Nouvelle enquête jusqu'au 14 juin 2012... (+ séance info le 24 mai à 20h au BARB91)


Afin de rattraper quelques erreurs de procédure*, le dossier P+R et parking Courbevoie est  à nouveau soumis à enquête publique suite aux recours introduits, dont ceux d'Urbaverkoi. Une seconde occasion d'aller regarder ce dossier de plus près...

Vous y trouverez notamment les compléments d'étude sur la mobilité et le bruit réalisés par Aries, le bureau d'études, suite aux réclamations introduites lors de l'enquête publique liée à la demande de permis en juin 2011.

Oh surprise, Aries y met en évidence que le public-cible de départ pour ce P+R (les automobilistes remontant la E411 vers Bruxelles) ne l'utiliseront que très peu. L'aire de chalandise de ce parking de 2.400 places serait donc beaucoup plus limitée qu'initialement imaginé.

Ne serait-il donc pas d'autant plus judicieux de miser d'abord sur un réseau de transports en commun et de pistes cyclables de qualité plutôt que sur l'idée simpliste d'un parking surdimensionné qui risque bien d'attirer les utilisateurs actuels de gares moins bien desservies ?

A méditer...

(*) Les requérants ont pratiquement tous pointé le fait que les compléments d'études réalisés suite aux réclamations introduites lors de l'enquête publique liée à la demande de permis en juin 2011 n'avaient pas été soumis à enquête publique. Erreur de procédure qui aurait certainement été sanctionnée par le Conseil d'Etat.
On peut donc s'interroger sur la motivation profonde de cette démarche : est-elle animée par un réel souci de permettre l'exercice de la citoyenneté active en veillant au respect des procédures participatives ou par la simple nécessité de passer par là pour pouvoir bétonner ce permis ?

Quelle que soit la réponse à cette question, l'occasion est à saisir pour aller regarder de plus près cet épais dossier !
Sans oublier de faire un petit tour au rendez-vous citoyen auquel vous invite Urbaverkoi ce 31 mai, afin de vous proposer de débattre de ce projet sans s'en tenir au seul éclairage de ses promoteurs.



Deux poids deux mesures ?


pour un PCA sur les abords de la gare à LLN

Relayée par la presse locale, la ville annonce sa volonté d'établir un Plan Communal d'Aménagement (PCA) pour une zone d'une douzaine d'hectares autour de la gare d'Ottignies.
Si le moment choisi pour mettre le turbo peut sembler suspect comme le souligne l'article, peu importe, tant qu'on avance dans une direction à la hauteur des enjeux, non ?

Cette nouvelle résonne cependant tristement quand  on considère la zone homologue à Louvain-la-Neuve.

Pourquoi la ville a-t-elle laissé la main aux propriétaires privés à LLN ? En effet, malgré les demandes et interpellations répétées d'Urbaverkoi et de l'Association des Habitants (voir leurs avis remis aux multiples enquêtes publiques) sur l'importance de considérer cette zone dans son ensemble plutôt que de manière morcelée (comme les enquêtes publiques sur les projets la concernant), pas de PCA pour cette zone autour de la gare de LLN, pourtant clef en termes de mobilité comme d'habitat.
Juste un "Schéma d'aménagement du quartier de la Baraque", donc une vue partielle, réalisé par l'UCL, sans valeur réglementaire et sans retour vers les habitants depuis l'enquête publique réalisée il y a bientôt deux ans !

Trop tard ? Ce n'est pas l'avis d'Urbaverkoi qui maintient qu'on ne peut, sous prétexte d'urgence (toujours toute relative, notamment si on considère la date théorique de mise en oeuvre du RER) ou d'engagements passés, bâcler l'aménagement d'un tel endroit dont le potentiel a déjà partiellement été gâché par d'autres décisions prises sans doute un peu trop vite... Ainsi, plusieurs exemples sont développés dans l'avis suivant notamment concernant la gare de bus et le kiss and ride. Et les projets en (re)cours ne semblent annoncer qu'une détérioration plus grande encore. Un parking-relais qui "offrirait" une vaste dalle à bâtir sans laisser de place à l'intermodalité bus-train et un kiss and ride déconnecté de la gare et des quais, qui plus est incertain étant donné qu'il est prévu sur un terrain d'ores et déjà promis à un W&Co pour son projet d'extension du centre commercial...

Elaborer enfin un PCA ou un périmètre de remembrement  autour de la gare de LLN pourrait donc constituer une occasion de valoriser au mieux les potentiels de cette zone, tout en offrant une place réelle (et non plus "de façade") aux citoyens dans l'élaboration des projets

 Petit bonus pour nous rappeler que le monde doit et va inéluctablement changer :
"mobiliser la société face au pic pétrolier"

Un permis qui confirme la mauvaise conception du parking RER à LLN !

Le collectif Urbaverkoi a introduit un recours auprès du Ministre Henry

Le collectif Urbaverkoi remet profondément en question le projet de parking RER à LLN tel que conçu, et les projets associés (accès, parc, quartier Courbevoie). La lecture du permis récemment octroyé à ce parking l'a conforté dans ce point de vue. Il a donc introduit un recours en ce sens auprès du Ministre Henry. En voici trois motivations essentielles.

Un surdimensionnement avéré


Contrairement à ce qu'ont annoncé certains medias, le projet n'a pas du tout été revu à la baisse (ni d'ailleurs déplacé entre la N4 et la E411). Il comporte toujours 2400 places pour le RER et 900 pour le quartier Courbevoie supposé prendre place sur la dalle du parking. Inter Environnement Wallonie (1) (IEW), le Conseil Wallon de l'Environnement et du Développement Durable (2) (CWEDD) et de nombreux avis de citoyens, individuellement ou collectivement, ont questionné ce dimensionnement, tant pour le RER que pour le quartier Courbevoie situé idéalement pour permettre une mobilité « durable ». Le permis indique par ailleurs que « la question du dimensionnement du parking ne semble pas clairement résolue dans l'EIE [l'étude d'incidences sur l'environnement]; que rien ne permet d'y trouver la motivation ou des estimations objectives de la justesse de la capacité projetée; que le projet semble en effet surdimensionné ». Il précise également « qu'il découle de cet apparent surdimensionnement, en plus de la question des dépenses publiques potentiellement inutiles, un surdimensionnement des voiries et réseaux d'accès ». Ce point paraît donc traité avec une étonnante légèreté de la part de tous les acteurs concernés alors qu'il s'agit pourtant d'un élément plus que fondamental aux conséquences multiples, notamment en termes de coût financier et environnemental !

 

Le renoncement inacceptable à une véritable plateforme multimodale


Dans ce projet, l’idée simpliste qui prévaut est de créer un maximum de places de parking pour attirer autant
d’automobilistes que possible. Pourtant, l'avis du CWEDD précise que « des politiques incitatives en faveur des transports en commun et des modes doux doivent permettre de réduire l'option « park&ride ». Or, opter pour ce projet consisterait à renoncer à une plateforme multimodale digne de ce nom. Dénoncé par Urbaverkoi depuis le départ, le caractère « tout à la voiture » de ce projet est également pointé dans le permis octroyé qui qualifie de difficile la mise en place d'une intermodalité bus-train dans le projet tel que présenté. Ce problème était déjà constaté dans le plan de mobilité provincial de novembre 2010 (3). Même le kiss&ride est ici compromis.
Selon Urbaverkoi, il est urgent au contraire qu'usagers des transports en commun, cyclistes et piétons deviennent prioritaires. Cela implique des infrastructures adéquates et surtout une qualité de service.

Un projet coûteux inadéquat et des alternatives peu ou pas étudiées



Comme l'a souligné la commune dans son avis remis à l'administration régionale, les alternatives à ce projet ont été insuffisamment étudiées dans l'étude d'incidences. Alternatives en termes de valorisation des parkings existants ou de localisation du P+R, par exemple. Urbaverkoi, s'oppose donc au choix d'une infrastructure lourde de plus, non reconvertible, conçue sans vision à long terme et globale, et déjà dépassée au moment de sa réalisation. Une infrastructure sur laquelle on ne pourrait que bricoler difficilement quelques aménagements minimalistes pour l'inter-modalité bus-train notamment. Alors qu'aujourd'hui, il est encore possible de reconsidérer la zone dans son ensemble afin d'en valoriser tout le potentiel en termes de mobilité comme d'habitat (avec la création d’un véritable éco-quartier ce qu'est loin d'être le projet Courbevoie), par l'articulation souple et cohérente d'une riche diversité de moyens de mobilité, plus adaptés et adaptables aux besoins de tous et de chacun, aujourd'hui et demain .. Un faisceau de solutions telles que navettes de rabattement, parkings en bord d'autoroute pour le covoiturage et avec arrêt du bus « Conforto », réseau de pistes cyclables de qualité, encouragement à la mise en place de navettes d'entreprises, et si besoin est seulement un parking entre la N4 et la E411 en mode semi-enterré, à l'empreinte allégée et reconvertible... Une telle approche apporterait de réelles plus-values environnementales, serait bien moins coûteuses à mettre en œuvre et impliqueraient considérablement moins de nuisances locales.

(1) IEW estime ce parking deux fois trop grand.
(2) Le CWEDD a remis un avis favorable au projet de parking à condition que le dimensionnement soit justifié et a précisé : « Quant à la partie ‘dalle’ du parking, le CWEDD s’étonne de son importance au vu du concept de ‘quartier durable’ annoncé et de sa proximité avec tous les services et modes de transport en commun, dans une ville précurseur en matière de modes doux. Le risque de se retrouver avec un parking sous-utilisé sans autre possibilité d’affectation ne semble pas négligeable. ».
(3) « Voici une occasion unique de créer un pôle multimodal par excellence. En effet, le report modal voiture-train sera
naturellement présent dès la conception du projet. Il faudra être attentif à la prise en compte des autres reports modaux tels que bus-train, vélo-train, marche-train. Actuellement, et pour le projet proposé, cela n'est pas le cas. (…). Cette réalisation
multimodale remplacerait avantageusement la gare des bus trop délocalisée par rapport à la gare ferroviaire actuelle. ».

Enquête sur les accès au P+R : la réaction d'Urbaverkoi


De quoi s'agit-il ? D'une pièce du grand puzzle "P+R-RER-LLN" : les voies d'accès à partir et vers la E411 et de la sortie secondaire du parking prévue sur le boulevard de Wallonie, et des aménagements dans cette zone pour bus, cyclistes et piétons...
On nous annonce déjà de probables permis modificatifs pour tenter de résoudre des problèmes qui n'ont pas encore trouvé à ce jour de solution satisfaisante, dont le déplacement d'un arrêt de bus et de traversées piétons.
Le coût ? Son estimation par le SPW n'est pas terminée  notamment en raison de postes important tels que le pont sur la E411 et la trémie sous la N4 qui doivent encore être budgétés.

La réaction d'Urbaverkoi

P+R et Courbevoie : Effet d'annonce pour un patchwork décidément bien mal ficelé

Tadaaaaaaaaaaam, la semaine dernière, le parking de 3.300 places prévu à LLN pour le RER et le quartier Courbevoie a reçu officiellement son permis unique.

Plusieurs articles de presse pointent les mesures de bruit prévues dans le-dit permis  après 6 mois de mise en service (mais à quoi bon puisque le permis ne fait allusion à aucune obligation ni pistes pour atténuer les éventuelles nuisances ? juste un nouveau constat de dégâts collatéraux ?).

Pourtant, ce permis (téléchargeable ici) nous apprend que le CWEDD (Conseil Wallon de l'Environnement et du Développement Durable) a remis sur ce projet de parking « un avis favorable sur l'opportunité environnementale à condition que sa taille soit justifiée » (p11,§1). Et il indique également (p21 §1) que « le projet semble en effet surdimensionné, comme soulevé à l'enquête publique et par Inter Environnement ». Y est précisé aussi le surdimensionnement des accès qui en découle et avec lui des « dépenses publiques potentiellement inutiles ».
Nous souhaiterions bien d'ailleurs être informés de ce que ces accès coûteront aux wallons.
Et rappelons en passant que les citoyens néolouvanistes n'ont toujours pas eu l'occasion de prendre connaissance de ces accès. L'enquête publique à ce sujet devrait débuter à OLLN dans les jours à venir (elle serait par contre déjà clôturée à Chaumont-Gistoux...).

Trop grand donc ce parking non reconvertible (point également soulevé par le CWEDD) vu son caractère enterré. Mais qu'importe, « c'est de l'argent public, donc pas besoin de l'amortir » comme l'annonçait avec une étonnante légèreté  le représentant de la SNCB-Holding lors de la séance d'information en mai 2011...

Dépenses et atteintes à l'environnement bien maigrement et maladroitement justifiées pour ce projet supposé promouvoir une mobilité plus « durable » alors que la plateforme multimodale que l'on nous faisait miroiter est remplacée par un projet centré sur l'automobile, au détriment des usagers des transports en commun et des cyclistes dont l'accès au RER est loin d'être facilité.

Selon Urbaverkoi, ces deux derniers groupes, alliés aux piétons, devraient au contraire être prioritaires, de même que la minimisation des impacts environnementaux lors du développement de nouveaux quartiers. D'où sa proposition de localisation alternative, entre la N4 et la E411en mode semi-enterré, à l'empreinte allégée et reconvertible (ou extensible) selon les besoins futurs, à moyen et long termes, et qui laisserait libres les terres situées à l'intérieur de la ville pour accueillir un véritable éco-quartier...

Ce projet de P+R surdimensionné, c'est un "monstre" de plus, au caractère figé, inadaptable aux possibles de futur et déjà dépassé au moment de sa réalisation, préféré à une riche diversité de moyens, plus adaptés et adaptables aux besoins de tous et de chacun, aujourd'hui, demain et après-demain...
Ici, ce serait par exemple, l'utilisation des parkings existants à LLN à côté de la gare, plus de Conforto (liaison bus rapide par l'autoroute et pouvant rouler sur la bande d'arrêt d'urgence) vers Bruxelles avec des arrêts directement au bord de l'autoroute dans des espaces qui sont aujourd'hui inutilisables vu leur localisation à côté de l'autoroute (ce qui serait certainement plus attractif pour les automobilistes de la E411 que le P+R envisagé ici)... Aujourd'hui déjà, de grosses entreprises choisissent de se relocaliser, comme AGC, ou envisagent d'organiser elles-mêmes des "ramassages" de leurs travailleurs dans des bus équipés de connexion internet, etc. Le groupement d'entreprises Axe N4-N25 développe aussi des projets de mobilité comme celui de vélo électrique pour relier LLN et le zoning...
Pour en revenir à l'actualité, la presse nous annonce aussi la prochaine naissance du quartier Courbevoie  dont le permis n'a cependant pas encore été délivré. On nous y vante à nouveau un « éco-quartier », terme auquel l'UCL avait pourtant renoncé suite à son incapacité à répondre positivement aux questions des participants à la réunion d'information en juin 2010 (citernes et réutilisation de l'eau de pluie : impossible sur dalle, performance énergétique des bâtiments : pas de moyen de contrainte des promoteurs, toitures vertes : si techniquement et économiquement faisable, sans parler bien sûr de la participation des habitants à la conception du projet...).
Profitons-en pour dissiper l'illusion relayée par un article selon laquelle la mixité sociale de ce nouveau quartier serait assurée par la diversité des gabarits des appartements... (si cela suffisait, ça se saurait...). Et remarquons que le nombre de logements annoncés jusqu'ici (600) auraient, selon plusieurs articles toujours, chuté à 500 alors que la proportion de kots aurait doublé (d'un 6ème à un tiers).

* Comme indiqué dans le permis, un recours peut être envoyé au Ministre Henry dans un délai de 20 jours à partir du jour d'affichage, le 20 février, avec le formulaire adhoc.

Quelques échos dans la presse,
aux chiffres variables (en budget, en nombre de places de parkings, ou de logements), aux esquisses qui ne semblent guère choisies au hasard, et épicés de quelques surprises :
* L'Avenir : sur le Parking, sur Courbevoie
* Le Soir
De grooooooooooooossssssssssssssses erreurs :

* La RTBF, qui décolle de la triste réalité pour rejoindre nos rêves et annonce un parking revu à la baisse et  situé entre la N4 et la E411 !
* La DH,choisit aussi l'alternative de localisation d'Urbaverkoi pour le parking !

MULAC coulé, place à la sobriété pour le musée

Le projet d'un nouveau bâtiment pour le musée de LLN a enfin sombré en raison de son coût gigantesque.
Une occasion de réfléchir à des alternatives plus économes, pour les finances publiques et de l'université et surtout pour la planète !
Ainsi, il est aujourd'hui question d'installer le musée dans l'actuel bâtiment de la bibliothèque des sciences, « oeuvre majeure de l'architecte Jacqmain »(*).


(*) « Sur la place des Sciences, s'élève la Bibliothèque des Sciences Exactes et des Technologies (1973), œuvre majeure de l’architecte Jacqmain, qui servit longtemps d’emblème à la ville. Le bâtiment rompt avec les volumes du reste de la place pour émerger de l'ensemble. Trois balcons s'avancent sur la place, tels de grands personnages, renforçant la présence du bâtiment. Construite en béton sur 6 niveaux, la Bibliothèque des Sciences compte plus de 49.000 ouvrages de référence. ». Source : olln.be