Nimby or not Nimby...

Au-delà des mots...

Plus d'une fois, Urbaverkoi et ses membres se sont vu affublés du sobriquet de Nimbyste, sur le front ou sur le dos. Un moyen aisé et déplacé de ranger dans l'armoire des questions gênantes ?

Pour ceux pour qui cet acronyme n'est pas encore familier, Nimby signifie « Not In My BackYard » ou, en français, « Pas dans mon jardin »
Nous serions plutôt tentés d'en créer une nouvelle version, une version qui correspondrait mieux au citoyen qui voit plus loin que le bout de son jardin. Un citoyen que se préoccupe des choix posés en matière d'urbanisme, d'aménagement du territoire et de mobilité, parce que ceux-ci laissent une empreinte trop souvent encore écrasante et indélébile sur l'environnement. Empreinte qui sera laissée en héritage aux générations futures.
C'est donc l'heure du «Noop » ou « Not On Our Planet ». Un acronyme qui veut mettre un stop aux projets pensés dans une logique de court terme et prenant insuffisamment en compte le contexte environnemental et socio-économique actuel, nous menant vers une impasse à moyen ou long terme. 

Ainsi, Urbaverkoi est effectivement né dans le quartier jouxtant le projet de parking relais pour le RER, d'un mouvement d'opposition à ce projet. Une opposition à un projet pensé il y a près de dix ans et qui se doit, selon nous, d'être revu aujourd'hui à la lumière du pic de pétrole, des changements climatiques, du fossé qui se creuse au niveau social, ... et de leurs impacts actuels et à venir.
Urbaverkoi ne remet pas en question le développement du RER ni la densification autour des gares.
Ce qu'il remet en question, ce sont les projets pharaoniques et de prestige dont les effets pervers potentiels et les possibilités de reconversion ou de rénovation à long terme ne sont même pas envisagées. 
Du point de vue de la mobilité, il demande l'inversion des tendances actuelles qui donne priorité absolue à l'automobile et au développement d'infrastructures plutôt qu'aux modes de déplacements doux et aux transports en commun et à la qualité et l'accessibilité des services offerts par ceux-ci. 

Soutenue par des dizaines de personnes de tous les quartiers de LLN et aussi d'Ottignies, la « cellule active » de ce collectif est encore, il est vrai, en bonne part constituée de riverains du projet à l'origine de son émergence. Celui-ci concentre de grands enjeux et un grand potentiel et mérite donc que l'on s'y attarde. 
Alors pourquoi tant de riverains ? L'action citoyenne demande d'investir du temps et de l'énergie, dans l'analyse des dossiers notamment. Et les rapports de force ne sont pas en faveur du citoyen qui doit ajouter cette tâche, contrairement aux demandeurs et aux bureaux d'étude, à sa vie professionnelle, familiale,... 
Pour garder le cap et la volonté de s'engager, cela aide donc d'avoir les aberrations sous le nez, au fond de son jardin.

Nous en profitons aussi pour vous inviter, vous citoyen qui vous reconnaissez dans l'orientation d'Urbaverkoi, à nous rejoindre dans cette aventure.

Et, en attendant, mieux vaut en rire.

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